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L’Office du tourisme à l’offensive en 2024

Par Swanee Ngo Kanga
2 février 2024

Les socioprofessionnels étaient invités au Grand Case Beach Club mardi afin de découvrir l'ambitieux plan d’actions de l’Office du Tourisme pour l’année en cours. L’occasion pour eux de rencontrer toute la journée les principaux responsables de marchés lors de conférences et d’ateliers.

VERS UNE OFFRE STRUCTURÉE ET HOMOGÈNE

Si Saint-Martin vit à 95% de son activité touristique, la marge de progression reste considérable pour l’île. Offre culturelle inexistante, manque de structuration des professionnels, absence de datas sur le profil des visiteurs… Le chemin à parcourir est indéniable. C’est la raison pour laquelle l’Office de tourisme a décidé de revoir sa copie pour 2024 en portant un sérieux coup d’accélérateur. Et du changement il y en aura, pêle-mêle cette année pour élaborer un produit touristique homogène plaçant la culture locale au centre. Exit donc le temps où chaque acteur était informé au fur et à mesure des évènements à venir. Désormais, l’ensemble des opportunités annuelles seront communiquées en amont, afin de permettre à tous de se positionner, à la seule condition d’être référencé auprès de l’Office de Tourisme :«Cette collaboration est cruciale, explique Valérie Damaseau, la présidente, car même si notre rôle est d’assurer la promotion de Saint-Martin, nous avons besoin pour cela d’un produit touristique structuré à la hauteur des attentes du marché».

Chaque année, l’Office participe à différents salons internationaux afin de recueillir les doléances des agences de voyages et de prendre le pouls de la tendance mondiale. A Saint-Martin, le thème de la romance constitue par exemple un marché de niche à fort potentiel grâce aux boutiques hôtels, au sur-mesure et à la gastronomie. La Collectivité en est consciente, et a d’ailleurs assoupli les normes en matière de mariages afin de permettre l’union des étrangers sur le territoire. Même chose du côté des hôtels où une «codification hybride» permet de répondre à la fois aux normes américaines et européennes pour satisfaire le plus grand nombre. Qu’il s’agisse de restaurateurs, d’hôteliers ou de chefs privés, l’objectif de cette journée était donc de recenser un maximum d’acteurs afin de les inclure dans un plan d’actions et de communication de plus grande ampleur, tout en les accompagnant dans cette structuration : «Certains loueurs de voitures ne savent pas qu’il existe des fonds européens pour l’achat de matériel, reprend Valérie. D’autres n’intègrent pas encore Instagram et Facebook dans leur promotion. Nous savons aussi que les touristes sont très en demande de culture, et c’est un axe prioritaire pour nous». La participation des professionnels n’est pas négligeable en la matière puisqu’ils peuvent intégrer les us et coutumes de l’île dans leur démarche et faire vivre à leurs clients une expérience différenciante : «Le client ne vient pas seulement dans votre hôtel ou votre restaurant, abonde Grégoire Dumel, responsable du marché local et régional de l’Office. Il faut aussi qu’il puisse connaitre la destination et sa culture locale pour vivre une expérience qui va au-delà du produit en place».

Autres pistes, éviter d’investir dans des zones de l’île déjà saturées, prendre en compte les facteurs économiques, sociaux, voire réglementaires pouvant impacter une activité, car «une destination bien construite est plus facile à vendre aux agences de voyages, et se faire référencer permet d’être en lien avec les tours opérateurs, les médias et les influenceurs, et donc d’avoir des alternatives intéressantes en basse saison.»   

Swanee Ngo Kanga

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