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Connecter les deux parties de l’île pour réduire les coupures d’eau

Par Swanee Ngo Kanga
23 janvier 2024

En attendant la fin des travaux de l’usine de Galisbay qui permettront notamment d’adapter la production au besoin de la population, une convention a été signée entre les deux gouvernements de l’île afin d’alimenter ponctuellement en eau la partie française.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Humidité record, moteurs cassés, turbines défectueuses… le quotidien des employés de la Saur n’a rien de reluisant. Chaque jour, ils doivent intervenir sur des pannes en tous genres, et composer avec des délais d’affrètement de matériel complètement déconnectés de l’urgence. Sans compter l’agacement de la population régulièrement privée d’eau.

«Le temps presse», a reconnu le président Mussington. Surtout que le lancement des travaux d’extension de l’usine ne débutera pas avant 2025. C’est donc dans ce contexte qu’une convention a été signée entre les gouvernements de Sint Maarten et Saint-Martin afin de raccorder les deux réseaux d’eau aux frontières d’Oyster Pond et de Bellevue, et garantir ainsi que l’eau coule bien dans les robinets, indépendamment des pannes quotidiennes :«j’ai soulevé cette problématique lors du passage du Ministre de l’Intérieur pour dire que cette situation ne peut pas durer», a affirmé Louis Mussington. Le coup d’accélérateur est ensuite venu du bureau de l’ancienne Première Ministre Elisabeth Borne en permettant de lever le blocage réglementaire empêchant l’ARS d’accepter l’eau provenant du sud de l’île, pour des questions de normes :«aujourd’hui, c’est réglé», a affirmé le Président. «Nous attendons désormais le résultats des analyses en espérant qu’elles soient positives, a surenchérit Raphael Sanchez-Orozco, président de l’EEASM. Les discussions avec les techniciens de la GEBE sont en cours» a-t-il ajouté, le principe étant d’acheter de l’eau à la partie hollandaise pour remplir nos réservoirs en cas de dépassements ponctuels des capacités françaises. Solution miracle ? Pas vraiment :« la GEBE n’a en aucun cas pas la capacité à alimenter toute l’île, tempère Sébastien Gallego. Ils peuvent nous apporter des débits limités à 2500 m3 par jour pour une demande de production de 8000m3 journalière». Ce qui veut dire que cette interconnexion n'aura qu’un impact relatif mais ne pourra secourir le nord de l’île en cas de panne générale.

L’ouverture des vannes à Oyster Pond servira donc à alimenter Quartier d’Orléans, éventuellement Orient Bay et Cul de Sac, pas plus, sous réserve que les analyses soient bonnes. L’interconnexion à la frontière de Bellevue est elle aussi «techniquement possible», mais pas encore opérationnelle.  

Swanee Ngo Kanga

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