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Épidémie de Dengue : Saint-Martin se tient prêt à passer au stade 3

Par Swanee Ngo Kanga
10 novembre 2023

Le préfet Vincent Berton et Paul Guibert, directeur territorial des Iles du Nord et de l’ARS ont tenu une conférence de presse mardi dernier pour faire un point sur la situation épidémiologique à Saint-Martin et Saint-Barthélemy. 

Où en est l’épidémie de dengue sur nos territoires ? Si pour l’heure, les hôpitaux de Saint-Martin n’ont enregistré qu’une dizaine de cas depuis octobre et une seule hospitalisation, le nombre de personnes touchées est en constante progression. Actuellement en phase 2 « qui correspond à un stade très épidémique », Saint-Martin se trouve dans une dynamique similaire à celle de Saint-Barthélemy qui enregistrait 31 cas à la mi-octobre, 55 la semaine suivante, et 70 à la fin du mois :«Plusieurs faisceaux d’indices montrent que la situation se dégrade», a expliqué Paul Guibert. En revanche, peu de malades présentant des symptômes (fièvre, douleurs articulaires, vomissements, etc.) entreprennent de consulter leurs médecins ou de faire une prise de sang pour confirmer ensuite le diagnostic, ces chiffres doivent donc être nuancés».

Vincent Berton - Préfet délégué de Saint-Martin et Saint-Barthélemy – a précisé lors de la conférence que le territoire se tenait prêt à passer au stade 3 si les cas continuaient d’augmenter tout en précisant que la situation actuelle n’avait rien d’exceptionnelle et invitait simplement à la vigilance. Car même si Saint-Martin est plus que coutumier de ce virus transmis uniquement par piqûres de moustiques, certaines bonnes pratiques restent de rigueur pour endiguer l’épidémie. «La première chose est d’éviter de se faire piquer», a rappelé le Directeur de l’ARS. Cela passe par le port de vêtements amples et longs le matin et le soir, l’utilisation de moustiquaires et de répulsifs, et le recours privilégié à la climatisation. «Il faut surtout veiller à ne pas conserver d’eau stagnante chez soi ou autour de son domicile, poursuit-il. Un seul verre d’eau peut contenir une centaine de larves».

Une vigilance particulière est recommandée pour protéger les publics fragiles, notamment les personnes âgées, les malades avec comorbidités, les personnes en situation de handicap et les nouveau- nés.

DES MESURES DE DÉMOUSTIFICATION SONT EN COURS

Parce qu’un passage au stade 3 n’est pas exclu, des mesures de démoustification sont actuellement en cours sur les deux îles :«Des agents de l’ARS et de la collectivité sont sur le terrain nuit et jour pour identifier les différents types de moustiques et intervenir dans les zones touchées, indique Paul Guibert. Nous utilisons notamment des poissons qui se nourrissent essentiellement des larves de moustiques et les mettons d’ailleurs à la disposition de la population au sein des locaux de l’ARS».

Des mesures qui ne doivent pas atténuer l’implication de tous :«Beaucoup sont tellement habitués à la dengue qu’ils se sentent éloignés du sujet, regrette le Directeur. Or, si l’on veut obtenir des résultats égaux, la vigilance doit être l’affaire de tous».

Pots de fleurs, pneus, citernes, poubelles… La chasse à l’eau stagnante est déclarée. L’ARS demande également à la population de lui signaler toute concentration inhabituelle de moustiques.

Dans une moindre mesure la démoustification passe aussi par les traitements chimiques aux domiciles des personnes touchées et dans leurs environs, même si cette intervention se limite aux seuls cas confirmés de dengue.

Pour suivre l’évolution hebdomadaire de l’épidémie, direction le site de Santé Public France.   

Swanee Ngo Kanga

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