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Eviter que l’épidémie de dengue n'atteigne nos îles

Par Valérie DAIZEY
13 octobre 2023

Déclarée en Guadeloupe depuis la fin du mois de juillet dernier, l’épidémie de dengue n’a pas encore pour l’heure touché les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Cependant, et face aux récentes fortes pluies qui ont déferlé sur ces deux îles, les gestes de prévention à observer pour limiter le développement des larves des moustiques vecteurs sont encore plus de mise que d’habitude. 

Depuis le début de l’année, la dengue a fait cinq victimes en Guadeloupe. Au 3 octobre 2023, elle a engendré 419 passages aux urgences dont 16 se sont révélés être des cas graves et 5 concernaient des enfants. Une accélération des cas est par ailleurs observée dans certaines communes de la Basse-Terre. En Martinique, trois personnes sont décédées depuis le 18 septembre, dont un enfant de 9 ans la semaine dernière. L’île aux fleurs comptabilise 13 cas graves et déplore 6 décès (sources ARS). S’agissant des Iles du Nord, selon le dernier bulletin de surveillance publié jeudi 28 septembre, Santé Publique France recensait pour Saint-Martin huit cas confirmés, sept cas évocateurs, six passages aux urgences et une hospitalisation. Pour l’île sœur de Saint-Barthélemy, ont été comptabilisés quinze cas avérés et douze cas cliniquement évocateurs de dengue. Trois passages de patients ont été enregistrés aux urgences mais aucune personne n’a été hospitalisée. « La situation épidémiologique calme devient plus active avec une augmentation des cas biologiquement enregistrés depuis début août et des passages aux urgences pour syndrome de dengue rapportés depuis la semaine 37 », souligne Santé Publique France dans son bulletin. Et d’ajouter que « la situation est suivie avec vigilance ». Dans tous ces cas, c’est le sérotype DEN-2 qui a été identifié par l’ARS, le même que celui qui a circulé pendant la longue épidémie de dengue de 2019-2021 qui a sévi sur l’archipel guadeloupéen, la plus longue période observée. « Ce moustique, Aedes aegypti est le seul vecteur de la dengue dans la région », précise l’ARS de Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

RÉPÉTER À L’ENVI LES GESTES À AVOIR

Si les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont pour l’heure épargnée par l’épidémie, il n’en reste pas moins que les gestes de prévention restent primordiaux pour s’en prémunir. L’ARS répète à l’envi que le moustique qui pique est généralement né sur le même lieu : l’Aedes Aegypti se déplace peu du lieu où il a pris naissance, sur une distance de 50m à 100m, et seules les femelles, qui peuvent pondre jusqu’à une centaines d’œufs à la fois, piquent et deviennent plus agressives à l’aube et au crépuscule. « L’Aedes aegypti se reproduit dans des petites collections d’eau claire que l’on appelle gîtes essentiellement artificiels créés par l’homme ou liés à l’activité humaine : objets divers, dessous de pots, vases à fleurs, déchets de consommations, fûts, gouttières, citernes, etc. », explique l’ARS ; Chacun, individuellement doit donc veiller à ce que les gites larvaires ne se créent pas dans de l’eau qui serait stagnante. L’ARS rappelle par ailleurs que le moustique résiste aux insecticides chimiques. Enfin, pour éviter d’être piqué, il faut savoir se protéger et particulièrement les enfants, par des vêtements à manches et jambes longues, des sprays et des moustiquaires.

Pour rappel, la dengue qui se transmet essentiellement par les piqûres de moustique se manifeste par de fortes fièvres, des maux de tête, des courbatures, des nausées et des éruptions cutanées.  

Valérie DAIZEY

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