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Conflit social à la Collectivité : menace de grève illimitée

Par Valérie DAIZEY
3 octobre 2023

Déjà, vendredi dernier, les services de la Collectivité débrayaient. Hier, lundi, une nouvelle menace planait pour une grève illimitée. Suite à une nouvelle agression survenue jeudi dernier sur un agent de la Collectivité, unis, les syndicats UNSA, UTC/UGTG et UNI-T978 demandent à la Collectivité de se positionner fermement, de prendre en considération l’insécurité face à laquelle sont soumis les agents de la Collectivité dans l’exercice de leurs fonctions et de mettre en place les mesures qui s’imposent.

Une agression survenue jeudi dernier entre un sans-abri et un agent de la de la Collectivité dans les locaux de l'administration, est venue mettre le feu aux poudres dans une ambiance déjà conflictuelle et délétère au sein des services. « C’est la 3e agression sur un agent territorial en l’espace de ces derniers mois. Outre l’agression de jeudi dernier perpétrée par un sans-abri, qui a conduit l’agent à l’hôpital pour y effectuer des analyses médicales après qu’on lui ait craché à la figure et violemment mordu le bras, deux autres agressions ont eu lieu précédemment avec jets de pierres et menaces de mort, notamment sur les agents très exposés de la Police de l’environnement. Les agents victimes sont allés porter plainte, mais quid de la responsabilité de la Collectivité ? Nous rappelons que les autorités territoriales sont chargées de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité. Le manquement est sanctionné en cas de matérialisation du risque. Nous demandons à ce que la Collectivité assume pleinement son rôle envers ses agents et qu’elle mette en place les mesures de protection qui s’imposent dans les services prioritaires « à risques », nous indiquait hier Hubert Fleming, délégué régional de l’UNSA Saint- Barthélemy Saint-Martin.

EN ATTENTE DE RÉPONSES FERMES AVEC EFFETS IMMÉDIATS

Reçus vendredi après-midi par le 1er vice-président Alain Richardson, entouré de la 3e vice-présidente Dominique Louisy et du directeur général des services Albert Holl, en l’absence du président Louis Mussington actuellement en déplacement dans l’Hexagone, les représentants syndicaux estiment que les réponses apportées ont été insuffisantes et ils indiquent « subir les conséquences potentiellement dramatiques du manque de réactivité de cette autorité vis-à-vis des situations soit parce que cette dernière ne se soucie pas des agents soit qu’elle ne maitrise pas le sujet de la sécurité des agents dans l'exercice de leurs fonctions ». A ce titre et face au comportement qu’ils jugent « injuste » et « méprisant » de la part du « représentant de l’administration (le DGS, ndlr) à leur endroit, les représentants syndicaux indiquent que ce mouvement social sera reconduit pour une durée illimitée. Ils attendent de la Collectivité qu’elle porte plainte pour ces actes d’agression, que des systèmes de sécurité soient déployés a-minima sur les sites les plus sensibles et qu’une communication forte soit diffusée auprès de la population expliquant que tout acte d’agression à l’endroit de l’un de ses agents sera poursuivi et puni.

RENCONTRE LE 4 OCTOBRE AVEC LE PRÉSIDENT MUSSINGTON

Alerté, le président Mussington contactait les représentants syndicaux, leur proposant une première réunion mercredi 4 octobre, retour de Paris. Hubert Fleming nous indiquait alors que le mouvement de débrayage serait allégé cette journée de mardi et qu'en revanche la Collectivité serait fermée mercredi matin, pendant la période de la réunion, permettant aux agents d'assister à la rencontre. La suite sera déterminée par les réponses obtenues lors de cette réunion.

Un mouvement social qui intervient alors que depuis plusieurs semaines déjà règne un climat de doutes quant au management des services. En effet, entre tracts anonymes diffusés sur les réseaux sociaux et alerte adressée au préfet le 4 septembre dernier par le syndicat Uni-T978, dénonçant les procédures de recrutement et leurs avantages en nature négociés, la suspicion d’emplois fictifs et de détournement de fonds publics et de corruption de fonctionnaires, la menace de conflit social dans l’administration territoriale semble prête à éclater.   

Valérie DAIZEY

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