Malaïka Maxwell partage son temps entre musique, communication et vie de famille
Par Jean-Michel Carollo
29 August 2024
Il est des gens pour qui les journées de 24 heures sont un peu courtes, mais qui parviennent tout de même à s’accorder quelques pauses dans leur emploi du temps déjà bien chargé.
Pour parler de Malaïka sans rien oublier, il faut différencier plusieurs personnes qui en réalité n’en font qu’une. Elle est née à Saint-Martin, il y a un peu moins de 40 ans, d’une maman puéricultrice et d’un papa musicien (Michaël Maxwell / école « Music Workshop » à Grand-Case). Dès son plus jeune âge, elle s’initie à la musique en passant de la guitare à la batterie puis au piano, qui restera son instrument de prédilection. Elle chante aussi, ce qui va l’amener à se produire avec son père sur la scène de la MJC de Sandy Ground alors qu’elle n’a que 3 ans.
Mais ce n’est pas parce qu’on baigne dans un milieu artistique qu’il faut délaisser ses études pour autant, et après une scolarité sans encombre dans les écoles saint-martinoises, elle part en Martinique pour intégrer un lycée, puis la faculté des Antilles-Guyane. À l’origine, elle voulait devenir professeur d’anglais, mais avec le temps ses goûts changent, et Malaïka est attirée par les lettres, le journalisme et la communication. Et c’est comme ça que son premier job lui fera découvrir le monde de l’audiovisuel en travaillant pour Martinique 1re par le biais d’une société privée.
RETOUR AU PAYS
Après avoir passé dix ans sur l’île aux fleurs où elle a donné naissance à sa fille, Malaïka Maxwell décide de revenir sur sa terre natale, pour faire découvrir à sa progéniture ses racines familiales et partager ses souvenirs d’enfance. Par choix délibéré, elle travaille comme surveillante au collège de Quartier d’Orléans, puis elle devient l’assistante de la présidente de l’Office de Tourisme de Saint-Martin de 2010 à 2016, et finit par rejoindre l’équipe de la CCI où elle est chargée de communication jusqu’en 2022. Louis Mussington, fraîchement élu président de la Collectivité, fait alors appel à elle en septembre 2022 pour intégrer son cabinet, poste qu’elle occupe toujours aujourd’hui.
Son expérience et son parcours professionnel lui permettent ainsi d’accéder à des fonctions qui pourraient la combler, mais Malaïka n’est pas femme à dormir sur ses lauriers, la preuve: en novembre 2023 elle met sur pied un nouveau projet qui la conduit à se replonger dans les études, entre métropole et Saint-Martin. C’est ainsi qu’en juillet dernier, elle obtient avec succès un double diplôme: responsable de Cabinet de l’Université de Lorraine / IAE Metz School of Management, ainsi qu’un Master en Vie publique et politique de l’École nationale des Directeurs de Cabinet. Excusez du peu !
Son expérience et son parcours professionnel lui permettent ainsi d’accéder à des fonctions qui pourraient la combler, mais Malaïka n’est pas femme à dormir sur ses lauriers, la preuve: en novembre 2023 elle met sur pied un nouveau projet qui la conduit à se replonger dans les études, entre métropole et Saint-Martin. C’est ainsi qu’en juillet dernier, elle obtient avec succès un double diplôme: responsable de Cabinet de l’Université de Lorraine / IAE Metz School of Management, ainsi qu’un Master en Vie publique et politique de l’École nationale des Directeurs de Cabinet. Excusez du peu !
ET LA MUSIQUE DANS TOUT ÇA ?
Une activité professionnelle intense n’a jamais empêché Malaïka Maxwell d’assouvir ses passions artistiques, bien au contraire. Comme nous l’avons noté plus haut, elle se familiarise avec le son et l’image dès ses premiers pas dans le monde du travail, et jamais elle n’a cessé de chanter, que ce soit en Martinique où elle a assuré les chœurs pour plusieurs artistes locaux, ou à Saint-Martin qui reste tout de même son terrain de jeux favori. D’ailleurs dès son retour sur l’île en 2010, elle se lance dans la production événementielle avec sa sœur et une amie, afin d’apporter davantage de variété à la scène musicale locale, mais pas seulement, car tous les domaines sont abordés, que ce soit le body-painting, la danse ou toutes autres matières dans lesquelles les artistes peuvent s’exprimer.
En 2015, la jeune femme s’essaye ensuite à la composition en collaboration avec des amis musiciens, et là aussi cela fonctionne. Un premier concert à l’Axum Café, et la voilà lancée sur la voie (ou voix ?) du succès. Son registre est large, même si Malaïka privilégie la Soul et le RnB, elle ne dédaigne pas pour autant le Zouk ou le Reggae. Son premier single sort en 2017. L’année suivante elle crée « Visions & Voices » un événement musical pas seulement basé sur le son, mais aussi sur les sensations visuelles et même olfactives. Depuis, on la voit et on l’entend un peu partout accompagnée d’un groupe de 8 musiciens avec qui elle diffuse de la musique 100% live made in SXM. Son dernier titre « Talking » date du mois d’avril, mais elle pense déjà au prochain qui devrait sortir avant la fin de l’année.
Malaïka Maxwell avoue avoir trouvé un bon équilibre de vie en laissant libre cours à ses envies sans s’imposer de limites. Un exemple à suivre.
Jean-Michel Carollo