Cadisco story : l’incroyable épopée du distributeur de carburants incontournable de Saint-Martin

Pour fêter ses 27 ans d’existence, la société organise une grande fête de l’automobile, c’est l’occasion de revenir sur les grandes étapes de son aventure.
Si les stations-service bleues et jaunes font désormais partie du paysage saint-martinois, il n’en a pas toujours été ainsi. Un retour en arrière est nécessaire pour en savoir davantage, embarquons-nous donc à bord d’une DeLorean fictive dont le compteur spacio temporel serait réglé sur 1997. Cette année-là, Saint-Martin n’en finit pas de panser les plaies que lui a infligées l’ouragan Luis deux ans plus tôt. À cette époque, les rares stations-service de l’île s’approvisionnent en carburant du côté hollandais or, subitement, le gouvernement néerlandais a l’idée d’appliquer une nouvelle taxe sur l’essence et le gasoil afin de financer les travaux de reconstruction. C’est alors que Jean-Pierre Passera, un Valentinois débarqué là un an plus tôt, décide d’agir pour que les résidents du côté français n’aient pas à payer des taxes dont ils ne tirent aucun avantage.
L’empire d’essence
Dans un premier temps, il organise un approvisionnement en carburant par voie d’ISO tanks, venus de pays voisins (ces conteneurs-citernes destinés au transport de produits liquides en vrac sont toujours en service aujourd’hui) ; simultanément la première station-service Cadisco voit le jour à Sandy-Ground avec une condition impérative qui tient à cœur à son créateur, non seulement les voitures, mais aussi les bateaux pourront y faire le plein, et leurs propriétaires en profiteront pour faire quelques emplettes dans la petite boutique adjacente en admirant les eaux turquoises antillaises. La seconde station verra le jour quelque temps plus tard près de la Baie Orientale, et ainsi de suite : Baie Nettlé, aéroport de Grand-Case, Anse Marcel, et Marigot la petite dernière en 2020.
Mais tout n’a pas été facile et le parcours a été semé d’embûches, à commencer par le décès de Jean-Pierre Passera en 2003 qui aurait pu stopper nette l’aventure, mais c’était sans compter sur ses fils qui prennent instantanément le relais pour que la petite entreprise ne connaisse pas la crise. Les aléas climatiques feront également partie des obstacles à surmonter, le plus important étant l’ouragan Irma qui en 2017 réduit à néant les points de distribution de Baie Nettlé et Sandy Ground, mais qui préserve le site de la Baie Orientale qui devient la seule solution de ravitaillement en carburants de l’après cyclone.
Le plein de super
Aussitôt protégée par l’armée française, la station connaît alors une fréquentation sans pareil, et on se souvient de la file d’attente qui se prolongeait pendant des heures et qui s’étirait jusqu’à la route du Galion afin de contenter les besoins des usagers, du simple citoyen aux véhicules de secours en manque d’essence. A quelque chose malheur est bon, et les dirigeants de Cadisco tirent quelques leçons de cet événement : les stations seront reconstruites de façon plus solide et les petites boutiques de première nécessité proposeront désormais des produits plus variés pour les consommateurs.
L’idée d’une supérette digne de ce nom fait d’ailleurs son chemin et pour la première fois l’enseigne Cadismarket fait son apparition en 2020 au cœur de Marigot sans pour autant être accolée à une station-service, et sans surprise c’est un succès total. Et la suite dans tout ça ? Et bien c’est la naissance prévue d’une nouvelle née, Cadisco à Oyster Pond fin 2025. Et en attendant que la famille s’agrandisse, tout le monde est convié à la grande fête d’anniversaire de samedi 17 mai à Galisbay.
