Il fallait de l’ingéniosité pour se garer aux abords du village mardi, y compris le long de l’aéroport de Saint-Espérance. Car après avoir été tenu en haleine une semaine supplémentaire, le public attendait ce retour avec impatience : «Je n’aurais manqué ça pour rien au monde», confie une habituée, «C’est le seul événement qui rassemble les deux côtés de l’île avec autant de mixité», s’enthousiasme une autre. Au fil de la soirée, la foule s’est faite de plus en plus compacte autour des stands d’arts, de rhums, de maroquinerie ou de bijoux. Pendant ce temps-là, l’incontournable Percy assurait le show derrière le micro à proximité des «lolos». Le moment culminant a bien sûr été l’entrée en scène de la parade autour de 20h, avec ses danseuses et ses tambours qui n’ont pas manqué de faire vibrer toute la rue. Un parfum de fête apprécié des exposants eux-mêmes, ravis de retrouver la chaleur de ce marché pas comme les autres :«Pour moi, les Mardis de Grand Case sont une institution, rapporte Murielle qui confectionne elle-même ses chapeaux. C’est grâce à ce marché que j’ai ouvert ma boutique, poursuit-t-elle. J’adore voir les gens qui passent, ils sont tous contents, c’est vraiment exceptionnel. » «Il y a beaucoup de monde mais c’est surtout du lèche-vitrine pour l’instant », remarque toutefois Lisa. Même son de cloche pour Rudy, qui vend de la maroquinerie quelques mètres plus loin:«C’est plus des badauds que des acheteurs, explique-t-il. La fin du mois sans doute, mais je suis confiant pour la suite.» Depuis plus de 15 ans, les mardis constituent 20% de son chiffre d’affaires durant sa saison de 4 mois à Saint-Martin.

Après la parade, Chantal Vernusse a prononcé un bref discours pour remercier les sponsors et rappeler les origines de cet évènement impulsé par l’Archa, association de restaurateurs, commerçants et hôtels amis de Grand Case il y a presque 20 ans, devenu aujourd’hui un rendezvous clé de la vie locale à Saint-Martin.