Cité administrative et judiciaire : point d’étape
Eric Maurel, procureur général, et Michaël Janas, premier président de la Cour d’appel de Basse-Terre, étaient mardi aux côtés du Préfet Vincent Berton et du secrétaire général Fabien Sésé, pour une visite du chantier de la future cité administrative et judiciaire de Saint-Martin. Un point d’étape voulu par les services de l’État.
Lors du lancement de cette construction d’envergure, le plus gros chantier de BTP du territoire, l’ancien Préfet avait en effet promis que toutes les étapes de la construction de la CITAJ seraient suivies et relayées jusqu’à sa livraison. Après la pose de la 1re pierre en mai par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le terrassement et le gros œuvre ont avancé, et le chantier respecte les délais impartis. La CITAJ devrait donc être livrée en fin d’année prochaine comme prévu. Le budget de 38,8 millions d’euros, financé par le plan France Relance, est également respecté à ce jour, a indiqué le Préfet, malgré les coûts importants d’acheminement des matériaux.
UN CHANTIER RESPECTUEUX
Ce type d’édifice conjuguant l’administratif et le judiciaire est une première en France. Le site accueillera sur 8000m2, onze services et 250 fonctionnaires, soit tous les services de l’État à l’exception de la gendarmerie et des personnels de l’Éducation nationale. Il se veut un chantier exemplaire dans les délais, dans les prévisions budgétaires et dans le respect du droit du travail. Plusieurs visites de l’inspection du travail ont d’ailleurs été faites.
Dans son architecture, il a été pensé pour réduire au maximum son impact environnemental avec un système de régulation de la température, la récupération des eaux de pluie pour l’arrosage des espaces verts et des panneaux photovoltaïques sur le toit, permettant d’assurer 1/3 de la consommation électrique du bâtiment.
Les horaires des travaux ont été aménagés afin de réduire les nuisances, notamment acoustiques, pour les riverains.
UNE MEILLEURE PROXIMITÉ AVEC LES ADMINISTRÉS
Si le maître d’ouvrage est l’Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice (APIJ), les entreprises locales sont impliquées dans ce chantier (50% de sous-traitance), notamment pour les travaux de terrassement et d’électricité et 18 000 heures de clauses d’insertion sont prévues.
Au final, l’édifice moderne et adapté, permettra comme l’a souligné Michaël Janas de proposer une montée en puissance de la qualité des prestations fournies aux administrés et surtout d’apporter une justice de proximité. La stratégie est en effet de renforcer la présence judiciaire sur le territoire avec un outil plus fonctionnel, et à terme de pouvoir travailler également dans de meilleures conditions en collaboration avec la justice de Sint Maarten et des îles alentour. Un site éminemment stratégique pour Éric Maurel.
Les bâtiments actuels de la Préfecture, propriété de l’État, devraient être conservés, et leur usage est en cours de réflexion sachant que la Préfecture de plein exercice va requérir des effectifs supplémentaires.