80ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale

Quand le 8 mai 1945, vers 15 h, tous les clochers de France se mirent à sonner, la capitulation de l’Allemagne nazie était confirmée et la France libérée. Mais aujourd’hui, ce passé pourtant pas si lointain s’estompe doucement au fil de la disparition des anciens combattants. Les commémorations, chaque année, jouent donc un rôle essentiel dans le passage du témoin du passé, notamment auprès des nouvelles générations.
Si l’histoire a retenu le 8 mai comme date du retour de la paix en Europe, la reddition sans condition de l’Allemagne nazie a, dans les faits, été actée le 7 mai 1945, à 2h41 du matin exactement, à Reims au quartier général des forces alliées en Europe occidentale, dirigé par le général américain Eisenhower. Mais les jeux de pouvoirs politiques s’exerçant toujours, Staline a demandé à ce qu’une seconde capitulation soit signée cette fois à Berlin, au quartier général des Soviétiques. Ce fut fait le 8 mai peu avant minuit, heure d’Europe occidentale et enregistrée à 1h01 en URSS. C’est pour cette raison que la victoire de la «Grande Guerre patriotique» se commémore le 9 mai en Russie.
Que ce soit le 7, le 8 ou le 9 mai, la guerre était effectivement terminée en Europe, mais pas dans le reste du monde. Il faudra attendre la capitulation du Japon, après les bombardements nucléaires de Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour que la paix devienne une réalité.
Un devoir de mémoire
Cette célébration revêtait cette année un caractère particulier avec pour ce 80e anniversaire des cérémonies d’envergure sur tout le territoire français. A Saint-Martin, une cérémonie plus modeste était organisée jeudi matin devant le monument aux morts, dans les jardins de la Collectivité.
Elle s’est déroulée en présence des représentants de la police territoriale, de la gendarmerie, des cadets de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers, des anciens combattants, de l’État, et des élus de la Collectivité dont les 2e et 3e vice-présidentes de la Collectivité, Bernadette Davis et Dominique Louisy, et le 1er vice-président Alain Richardson.
Après la traditionnelle levée des couleurs par les policiers territoriaux, cinq jeunes du service national universel (SNU) se sont relayés pour lire les messages de l’union fédérale des associations des anciens combattants et des victimes de guerre. Fabrice Thibier, secrétaire général de la Préfecture, a fait lui lecture du message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées.
Des messages qui certes saluent le courage et le sacrifice des hommes et des femmes, des résistants, des aviateurs, des civils, des militaires… qui se sont battus pour redonner à tous les citoyens la liberté de vivre sans contrainte dans leur pays, mais qui malheureusement ne pouvaient faire l’impasse sur le contexte mondial actuel. Car si aujourd’hui nous jouissons encore de l’héritage de la libération, savons-nous pour combien de temps ?
En substance, « dans un monde où les menaces se multiplient, où les guerres s’intensifient, où les rapports de force internationaux se reconfigurent, il est plus que nécessaire de se souvenir des sacrifices de générations entières de Français qui se sont battus, ont libéré et reconstruit un pays ».
Comme le veut la tradition, la cérémonie s’est poursuivie avec le dépôt des gerbes des anciens combattants, de la Collectivité et de l’État, avant de s’achever sur une minute de silence en mémoire de tous les hommes et femmes tombés pour la patrie.
