Des nouvelles de nos étudiants : Anissa Lake, 17 ans à Clermont-Ferrand
Vie sociale, aide au voyage, logement… autant de questions que se posent chaque année les étudiants qui partent loin du territoire. Cette semaine, la rédaction a contacté l’une d’eux, Anissa Lake, étudiante à Clermont-Ferrand.
C’est dans son petit studio de 18m2 carré, à Clermont-Ferrand, en Auvergne, que l’étudiante nous répond. « Cela a été un peu compliqué au début, mon dossier n’a pas été accepté au Crous j’ai dû trouver un studio privé juste avant d’arriver, c’était assez intense », se rappelle-t-elle. Bachelière avec un an d’avance, la jeune fille a 16 ans lorsqu’elle découvre la France hexagonale, en août dernier. Élève studieuse, la jeune fille fait également partie des 82 étudiants saint-martinois ayant reçu une bourse annuelle de 1500 euros de la Fondation Semsamar Solidarités. L’objectif ? Aider les étudiants à s’installer loin de chez eux tout en favorisant un futur retour professionnel sur le territoire. « Cela m’aide beaucoup », assure Anissa, qui une fois le loyer payé, vit avec environ 400 euros par mois. « Je m’en sors bien, je ne suis pas une grande dépensière ! ».
UNE MOTIVATION A TOUTE EPREUVE
Rentrer à Saint-Martin, un objectif présent dans la tête de la jeune fille qui souhaite devenir biologiste marin. « Mon but final est d’intégrer les services d’environnement de la Préfecture », assure-t-elle. Sur son temps libre, Anissa aime découvrir l’Auvergne. « J’aime beaucoup la ville, beaucoup moins les transports en commun », dit-elle en riant. Autre enjeu pour Anissa, celui de la vie sociale. « Je me suis fait quelques amis ici mais je suis assez timide et introvertie, je ne sors pas beaucoup », avoue-t-elle. La jeune fille souhaite revenir cet été pour les vacances afin de profiter de sa famille et de ses proches. Pour cela, elle compte sur l’aide de l’Agence de l’Outre- mer pour la mobilité (Ladom) qui propose le remboursement des billets pour les étudiants ultramarins. « Je suis rentrée à Noël, Maman m’avait pris un billet pour le 19 décembre, mais les services administratifs lui ont par la suite indiqué que les billets n’étaient remboursables qu’à partir du 20 décembre », poursuit Anissa.
Depuis, cette dernière est en attente, après avoir envoyé un recours hiérarchique au directeur général de Ladom à Paris. « J’espère que cela va marcher, car le prix des billets reste cher », dit-elle. Une mésaventure qui ne décourage pas pour autant la jeune étudiante : « J’apprends beaucoup en métropole mais j’ai hâte de pouvoir revenir et participer à la vie de mon île », conclut-elle.