Octobre rose : 1ère journée de sensibilisation des entreprises
Après la Guadeloupe, c’était au tour de Saint-Martin d’organiser jeudi 17 octobre sa première journée d’information sur le cancer du sein à l’attention des employeurs.
Comment s’organise le retour au travail des salariées après un cancer du sein ? La question a été posée ce jeudi à un panel d’intervenants réunis à la CCISM dans le cadre d’une table ronde intitulée « cancer du sein : du dépistage au retour à l’emploi ».
UNE REPRISE D’ACTIVITÉ ENCADRÉE
Réunis par le Centre Interprofessionnel de Santé au Travail de Saint-Martin (CIST 97.1), les invités ont d’abord partagé quelques données statistiques sur la maladie qui reste la première cause de mortalité chez les femmes en Guadeloupe, avant de rappeler le rôle de la Médecine du Travail une fois de retour en entreprise : “ Notre mission consiste à évaluer leur santé psychique ainsi que leur capacité physique à reprendre ou non leur activité, expliquait le Dr Sarkadi Sandor, Médecin du travail pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Nous organisons des visites durant leur arrêt maladie afin de préparer l’adaptation éventuelle de leurs tâches en lien étroit avec les employeurs : aménagement du poste de travail, recours à un ergonome, modification des amplitudes horaires, mise en place d’un mi-temps thérapeutique à 60, 70 voire même 80 % ».
Tout le monde n’est pas concerné par ces dispositifs. Les femmes complétement guéries ne présentant ni symptômes ni douleurs sont considérées comme aptes à 100% et sont donc uniquement suivies par leur médecin traitant. Ce dernier assure alors un rôle de surveillance et peut demander une visite de la Médecine du Travail si la situation évolue : “Lorsque le retour à l’emploi n’est pas possible, nous orientons les salariées vers le statut d’adulte handicapé et la MDPH (NDLR : Maison départementale des personnes handicapées) afin de protéger leurs droits”, reprend le médecin du travail.
Le retour au travail pose par ailleurs d’autres questions : quelles sont les bonnes postures que l’employeur doit adopter ? Y a-t-il un risque de stigmatisation de la salariée ? Quid du secret médical ?
“La sensibilisation des entreprises est un élément important”, souligne le Dr Sarkadi Sandor. Quant au secret professionnel, il est bel et bien requis, à moins que l’employée ne décide elle-même de parler de sa maladie à l’employeur et à ses collègues.
DES AIDES FINANCIÈRES POUR LES ENTREPRISES
Le CIST possède une cellule d’aide à l’insertion professionnelle qui vise à maintenir les salariés handicapés ou souffrant de pathologies en activité. Pour cela, il s’appuie sur des partenariats avec AGEFIPH ou la MDPH qui cofinancent le réaménagement de postes. De quoi rassurer les employeurs qui étaient pourtant les grands absents de cette première édition qui n’a réuni qu’une poignée de personnes. Et ce, malgré la présence du CRCDC (Centre de coordination Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) qui avait fait le déplacement depuis la Guadeloupe.