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Du stand-up au théâtre ce week-end

Du stand-up au théâtre ce week-end

09 February 2024

Une grand-mère qui essaie d’expliquer les lettres de l’acronyme LGBTQ+, une bourgeoise désemparée parce que ses enfants sont « normaux »… Avec Singulière sur les planches de la Chapelle ce week-end, Charlotte Boisselier invite à rire sur une société étrangement obnubilée par le culte de la différence. A découvrir.

LA MAGIE DE LA SCÈNE

Après avoir été la première humoriste à assurer une première partie à la Chapelle pour la comédienne Elodie Poux, Charlotte Boisselier revient sur le devant de la scène comme tête d’affiche cette fois-ci avec son deuxième spectacle, « Singulière ». Écrit pendant le Covid lorsqu’elle se retrouve face à elle-même et se découvre «complètement à l’ouest », ce «One woman show» propose de se moquer des si nombreuses cases qui régissent notre société. Comme celle de sa grande timidité et de son total manque de confiance en soi qui ne l’empêchent pas de briller sur scène depuis qu’elle a décidé d’en faire son métier, avec pour seule boussole le plaisir irrésistible de faire rire.

Originaire de Haute-Savoie, Charlotte a découvert cet art par hasard lors d’un spectacle amateur en village de vacances pour adultes en 2011 : «J’étais animatrice et c’était une sorte de comédie musicale où j’avais le rôle principal, j’étais terrifiée», se souvient-elle. Pourtant, ce qui la marque, c’est l’aisance avec laquelle elle arrive à provoquer l’hilarité et la surprise une fois le trac passé, et surtout, les retours qui l’encouragent à poursuivre sur cette voie. En 2016, direction la capitale pour rejoindre l’école du stand-up pendant 2 ans.

Léger et fun, son premier spectacle « immature » sort en 2017. Puis, pandémie oblige, retour par la case écriture en lien avec un ami humoriste Thomas Angelvy qui participe au rôdage de « Singulière » : «Je voulais changer un peu de registre et apporter plus de fond», explique-t-elle. En choisissant le thème de l’authenticité dans une ère d’injonctions multiples, Charlotte fait rire tout en questionnant sur certaines évidences : «Déjà pour être singulier, on a besoin des autres, souligne-t-elle. Aujourd’hui, on doit à la fois rentrer dans le moule et se démarquer à tout prix. Mêmes les enfants doivent être plus intéressants que ceux des autres. Le personnage de la bourgeoise dans le spectacle se désespère d’avoir un garçon qui aime le foot et une fille qui aime la danse, ce qui est considéré comme basique. Alors j’ai voulu rire de ça, parce que la singularité ça se fait naturellement, sans pression. C’est un sujet qui parle à pas mal de monde, et mon message est de rappeler que les autres ne vivront jamais votre vie. Vous pouvez donc décider de faire ce que vous voulez, qu’ils soient contents avec ça ou non.»

A découvrir au théâtre la Chapelle à Orient Bay, ce soir et demain à 19h30. Tarif 25€. 

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