Cité éducative : ouvrir le champ des possibles aux jeunes de Sandy Ground
Le terme peut prêter à confusion. Une cité éducative n’est pas un bâtiment dédié à l’éducation mais un dispositif qui permet de coordonner un grand nombre d’acteurs, pour mettre en place des actions destinées aux jeunes. Seulement 200 cités éducatives ont été mises en place en France métropolitaine et 8 dans les territoires d’outre-mer. Elles concernent 700 000 jeunes âgés de 0 à 25 ans. Saint-Martin a eu la chance d’être labelisé Cité Éducative en 2022 pour le quartier de Sandy Ground.
Mercredi les partenaires parties prenantes de ce dispositif à savoir, l’État en la personne du Préfet Vincent Berton, l’Éducation Nationale représenté par le vice-recteur Harry Christophe et la Collectivité en la personne de Dominique Louisy, 3e vice-présidente, étaient réunis devant l’école Aline Hanson de Sandy Ground pour officialiser la cité éducative aux côtés des représentants des associations, acteurs majeurs de son fonctionnement. Mise en place depuis le début de l’année, pour une durée de trois ans avec un budget d’un million d’euros de l’État, la Cité éducative a pour objectif d’accompagner les enfants et jeunes pendant, autour et après le cadre scolaire.
DE NOMBREUX PROJETS, PASSÉS ET À VENIR
Depuis le début de l’année, 35 actions se sont concrétisées sur les 44 prévues, soit un budget de 208 723 € investit. Les neuf restantes seront réalisées prochainement a indiqué Kathy Africa, cheffe de projet opérationnel en dressant ce premier bilan. Pour cette nouvelle année, ce sont 38 projets qui ont été présentés dont 31 ont déjà reçu un avis favorable.
Sur le terrain ces actions se formalisent sous formes d’activités très variées : théâtre, visite de ferme, découverte des cétacés, mémoire de l’esclavage, prévention de l’obésité, développement du goût de la lecture, découverte de la voile pour les élèves en classe Ulys, cours de français langue étrangère, etc. La liste n’est pas exhaustive et sera enrichie de nouvelles activités dans les mois à venir telles que des ateliers de cuisine, de jardinage … Toutes ces activités sont portées par les associations du territoire.
UNE OPPORTUNITÉ POUR LE QUARTIER
Outre la mise en œuvre d’actions, la cité éducative constitue aussi un moyen de mettre en relations des associations, de favoriser des échanges et d’avoir pour tous une ouverture sur ce qui se fait ailleurs. Raphaël Sanchez, originaire du quartier et Président de la Mission Locale en est convaincu : « ce dispositif est important pour le développement des jeunes. L’éducation est le moteur de la croissance et donne l’envie d’apprendre ». Dominique Louisy, salue ce dispositif « qui permet de remettre de l’égalité pour tous les enfants. Parfois il suffit d’une personne pour changer le cours de l’histoire d’un jeune et le dispositif va changer le cours de l’histoire d’un certain nombre d’enfants ». Cette égalité des chances pour développer l’ambition de chaque jeune pour lui ouvrir le champ des possibles est essentielle également pour le vice-recteur tout comme pour le Préfet qui s’est félicité qu’à travers ce dispositif chacun ait l’opportunité d’exprimer son talent et peut-être un jour d’en faire un métier. Il a également salué le travail important mené par les associations, précisant qu’il y a de l’argent, qu’il est possible d’en mobiliser encore plus, et que tout cela ne doit pas rester un « one shot ».
