Collège Soualiga : les parents d’élèves attendent des réponses fermes

104 HEURES PERDUES POUR LES ÉLÈVES !

C’est en scandant « vice-recteur démission ! »,
« Principale démission ! », ou encore « Nos enfants sont sacrifiés », portant des panneaux évocateurs « 104 heures de cours perdues », qu’un groupe de parents d’élèves, mené par les associations UPESM et Parents libres et soutenu par le syndicat UNSA, est parti du stade Vanterpool de Marigot et a remonté la rue qui mène à la préfecture, dans le but d’être reçu et entendu par le préfet. A l’origine et pour plus de répercussions, les parents d’élèves souhaitaient faire une opération coup de poing en bloquant la Cité Scolaire de la Savane. Toutefois, sans doute alertés par cette opération en préparation, les services de l’Education informaient durant le week-end, d’embauches de contractuels venant palier les postes vacants d’enseignants. Par ailleurs, suite aux tragiques événements qui ont secoué la communauté éducative en fin de semaine dernière avec l’attentat qui a causé la mort d’un professeur du lycée d’Arras, quasi jour pour jour trois ans après l’assassinat du professeur Samuel Paty, les parents d’élèves ont souhaité respecter les mesures d’accueil des élèves et des enseignants mises en place dans l’ensemble des établissements scolaires de la République, sans les entraver. C’est donc devant la préfecture que les parents d’élèves se sont réunis dès 8 heures hier matin. Une délégation de quatre personnes a été reçue à 8h45 par le secrétaire général de la préfecture, Fabien Sésé. 

DES RÉPONSES ATTENDUES VENDREDI

Le secrétaire général a écouté les doléances des parents d’élèves : un risque de manque de place malgré les travaux de réfection des classes modulaires qui seront réalisés pendant les prochaines vacances de la Toussaint ; le défaut de communication de la principale du collège avec les parents d’élèves ; les professeurs absents qui ne sont pas remplacés (pour rappel, 5 professeurs manquent à l’appel depuis la rentrée de septembre : français, anglais, espagnol, mathématiques et histoire-géographie) ; un rattrapage à mettre en place pour les 104 heures de cours perdues ; des conditions de travail difficiles, avec des températures qui montent jusqu’à 35° dans les salles et des interdictions de boire de l’eau en cours par certains enseignants ; La possibilité donnée par le service de l’Education de suivre des cours en ligne avec le CNED. 

Des doléances qui concernent le rectorat de Guadeloupe et le service de l’Education de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, pour ce qui est de la scolarité, et la Collectivité de Saint-Martin, pour ce qui est du ressort des infrastructures. Pour autant, les associations de parents d’élèves nous indiquaient ne pas parvenir à obtenir une rencontre avec le vice-recteur et se sont donc tournées vers le représentant de l’Etat. Toujours selon les parents d’élèves, ce dernier s’est engagé à apporter les réponses qui devront parvenir de la Collectivité et du service de l’Education, pour la journée de vendredi, dernier jour d’école avant les vacances scolaires de la Toussaint. 

Pour mémoire, le collège Soualiga qui est hébergé à la Cité Scolaire Robert Weinum depuis le passage de l’ouragan Irma en 2017, ne dispose pas de la totalité des salles de classes disponibles. Les unités mobiles installées en 2019 ont montré des signes de défaillances depuis déjà plus d’une année (barrière de sécurité et étanchéité) et des travaux doivent être réalisés. Ces salles ont été condamnées depuis la rentrée de septembre. Après une récente expertise, trois salles de classes ont été rendues disponibles en début de ce mois. Les travaux de réfection de l’ensemble des unités mobiles qui devraient durer 3 semaines seront entrepris pendant les vacances de la Toussaint, dès lundi prochain, qui comptent 2 semaines. Cinq professeurs sont absents depuis la rentrée et les postes sont restés vacants, sans remplaçants. Enfin, l’application Pronote qui permet une communication entre les parents et l’établissement scolaire ne fonctionne pas correctement depuis septembre.