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Saison cyclonique : nous y sommes !

Par Ann Bouard
1 juin 2023
Depuis hier, nous sommes officiellement entrés dans la période cyclonique. Elle se terminera dans six mois, le 30 novembre. Contre toute attente les grands organismes météo s’accordent sur le fait que cette saison 2023 sera modérément active, voire moins intense que les années précédentes, et ce en raison de plusieurs facteurs.
Le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et l’Université du Colorado, deux entités qui font autorité en matière de prévisions, ont revu leurs systèmes d’analyses et travaillent en tenant compte de tous les facteurs qui influent sur le développement des cyclones. Ces données scientifiques très complexes, prenaient en compte jusqu’à présent 4 facteurs et passent désormais à 7. De nouveaux modèles de prévisions sont donc mis en place et vont permettent d’étendre le graphique des perspectives. Clairement, les prévisions jusqu’alors à cinq jours se feront plus en amont, une semaine, soit un délai supplémentaire pour se préparer. Avec un climat changeant, les données et l'expertise des centres de prévisions sont en effet cruciales pour la prise de décision avant, pendant et après un ouragan.

Une saison normale ?

Par normale on entend, un nombre de tempêtes et de cyclones dans la moyenne des dernières années. Selon les moyennes établies entre 1991-2020, la normalité se situe autour de 14 tempêtes nommées en Atlantique Nord durant la saison cyclonique, dont 7 ouragans et 3 ouragans majeurs.
Pour 2023 les prévisionnistes s’accordent sur un nombre total de 12 à 17 tempêtes nommées (vents de 62 km/h ou plus). Parmi ces phénomènes, 5 à 9 pourraient devenir des ouragans (vents de 120 km/ ou plus), dont 1 à 4 des ouragans majeurs (catégorie 3, 4 ou 5; avec des vents de 180 km/h ou plus). L’indice de confiance est de 70% pour le NOAA sur ces prévisions.
La prochaine saison des ouragans dans l'Atlantique devrait donc être moins active que ces dernières années, en raison de plusieurs facteurs, dont le retour du phénomène climatique El Niño qui bouleverse le climat à l’échelle mondiale.

Merci El Niño

La plupart de ces prévisions se basent sur le retour progressif d'El Niño à l'échelle du globe d'ici cet été. Ce phénomène climatique est associé à une augmentation des températures de l'air et de l'eau, une sécheresse accrue dans certaines parties du monde et de fortes pluies ailleurs. Il dure généralement entre six et dix-huit mois et a des effets catastrophique sur une partie du globe. Paradoxalement, sur le bassin Atlantique il réduit le risque de développement de tempêtes tropicales et/ou d'ouragans avec un cisaillement des vents plus marqué limitant le nombre de cyclones ou du moins leur intensité. 
 
Dénomination des cyclones 2023
La dénomination des éventuels cyclones est faite par l’Organisation Météorologique Mondiale. Si à l’origine étaient  exclusivement utilisés des prénoms féminins, depuis 1979 la parité est respectée. L'OMM tient à jour des listes de noms utilisées par rotation, qui sont propres à chacun des bassins cycloniques. Si un cyclone est particulièrement meurtrier ou dévastateur, son nom est retiré et remplacé par un autre … on ne reverra donc plus Irma apparaitre dans ces listes.
Les prénoms pour 2023 : Arlene – Bret – Cindy – Don – Emily – Franklin – Gert – Harold – Idalia – Jose – Katia – Lee – Margot – Nigel – Ophélia – Philippe – Rina – Sean – Tammy – Vince – Whitney.
 
 
Ann Bouard

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