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La préparation de la prochaine saison cyclonique dans les starting-blocks

13 avril 2018

Mardi dernier, à précisément 52 jours du début de la prochaine saison cyclonique, le Président Gibbs et la Préfète Anne Laubies convoquaient une conférence de presse en guise d’appel à une préparation optimale de la population. Des communications qui devraient monter crescendo jusqu’au 1er juin prochain.

A moins de deux mois du début de la prochaine saison cyclonique, les acteurs locaux, Collectivité et Etat, entendent de concert rassurer la population et lui assurer d’une préparation optimale, conscients du traumatisme vécu par le passage de l’ouragan Irma le 6 septembre dernier. « Tout l’enjeu réside dans une bonne préparation », introduisait le Président Gibbs lors de cette conférence de presse menée conjointement par les services de la Collectivité et ceux de l’Etat.
Une  préparation qui doit être transversale et complémentaire et dont l’atout majeur réside dans une communication de grande envergure auprès de la population. Pour la Préfète Anne Laubies, Irma permet un retour d’expérience, en analysant les éléments qui ont fonctionné dans la gestion de la crise Irma, et ceux qu’il faut améliorer. Et les améliorations se situent sans conteste sur la notion d’informations et d’alertes à mettre en œuvre dans un territoire à risques majeurs. Risques cycloniques, mais aussi sismiques et risques de tsunamis.
Nouveaux dispositifs d’alerte
SMS d’alerte à l’instant T, pictogrammes facilement mémorisables et reconnaissables, nouvelle application My City pour smartphones, renfort de l’utilisation de mégaphones tous ces dispositifs sont en voie de mise en œuvre pour que les populations soient informées en temps et en heures des dispositions à prendre en cas de risque de l’arrivée d’un phénomène. La Collectivité prévoit d’allouer 150 000 euros dans son budget 2018 pour renforcer les moyens d’alerte. « L’île n’avait pas vécu de cyclones majeurs depuis 20 ans et Irma nous a montrés que les populations avaient oublié les réflexes à avoir. Nous devons reprendre les rythmes d’information, d’éducation et de préparation.

Et quand on demande aux populations de quitter les lieux, elles doivent suivre cette consigne », commente la Préfète Anne Laubies qui n’a que trop en mémoire les bus organisés pour évacuer les personnes résidant sur des zones à fort risques de submersions de la mer, la veille et l’avant-veille du passage de l’Irma, et qui sont tous revenus à vide…
 
Implantation de sirènes à l’étude

La Préfète informe par ailleurs que des études sont en cours pour prévoir l’équipement dans les deux à trois prochaines années de sirènes comme dans les communes de France métropolitaine. Un équipement qui permet une alerte sonore importante sur un grand périmètre.

« Les études portent sur l’identification des lieux les plus propices à leur implantation et également le type de sirène, sachant qu’elles doivent résister au climat local et son air salin », commente-t-elle.

Tripler la capacité d’accueil des abris

Du côté de la Collectivité encore, l’objectif avant le début de la saison cyclonique est au triplement de la capacité d’accueil dans les abris qui était de l’ordre de 500 personnes au moment d’Irma. Et le Président Gibbs, conscients que les besoins devraient augmenter envisage que cette capacité passe à 3500 personnes environ dans les toutes prochaines années.

A noter que pour l’heure, sept mois après l’ouragan, ce sont environ 1200 personnes recensées qui vivraient toujours dans des conditions très vulnérables. Les bâtiments publics qui seront identifiés comme abri cyclonique sont en cours d’expertise et la Collectivité envisage de consacrer dans son budget 2018 1.7 M€ à leur mise en conformité.

La liste de ces bâtiments sera bientôt communiquée. « En plus de ces bâtiments publics, nous allons également identifier des bâtiments privés qui pourraient être réquisitionnés en cas de besoin », rajoute Daniel Gibbs.  

Grande campagne de nettoyage

Dès le mois de mai, la Collectivité va entreprendre une grande campagne de nettoyage qui va concerner tous les quartiers. L’objectif ici est de retirer tous les gravats et encombrants qui pourraient devenir des projectiles, mais aussi de nettoyer les ravines et autres voies d’accès de l’eau. La Préfète et le Président insistent sur le rôle important qu’a chacun à jouer en nettoyant et retirant tous les encombrants et autres gravats ou épaves de véhicules qui se situent autour de leurs habitations. « Pendant cette campagne de nettoyage, l’accès à l’éco-site sera gratuit », précise le Président, espérant que la conscience collective l’emportera.

11 sites sont potentiellement aménageables pour devenir abris cycloniques, parmi eux :
1. L’école Emile CHOISY
2. L’Ecole Evelina HALLEY
3. L’Ecole Marie Amélie LEYDET
4. L’Ecole Clair SAINT-MAXIMIN
5. L’école Hervé WILLIAMS
6. L’école Marie Antoinette RICHARDS
7. La Cité scolaire

SAISON CYCLONIQUE
La prochaine saison cyclonique démarre dans un mois et demi. Comme chaque année à la même période, des prévisions sur la saison à venir sont établies par les différents centres météorologiques. Pour l’année 2018, les prévisionnistes s’accordent à estimer une saison moyennement active comme suit dans le tableau ci-dessous. Ces prévisions seront réajustées dans un mois.

Prévisions cycloniques établies en avril pour la saison 2018 :
Tempêtes : 14
Jours de tempête : 70
Ouragans : 7
Jours d’ouragan : 30
Ouragans majeurs : 3

Pour mémoire, la saison 2017 a enregistré :
Tempêtes : 17
Jours de tempête : 91
Ouragans : 10
Jours d’ouragan : 26
Ouragans majeurs : 6

La liste officielle des noms pour la saison des ouragans qui prend son départ le 1er juin prochain :   Alberto – Béryl – Chris – Debby – Ernesto – Florence – Gordon – Helene – Isaac – Joyce – Kirk – Leslie – Michael – Nadine – Oscar – Patty – Rafael – Sara – Tony – Valerie – William.

SALLE OMNISPORTS
Et quid dans la préparation pré-cyclonique des bâtiments, publics, à l’instar de la salle omnisports de Galisbay ou autres écoles, et également privés (bâtiments de la zone de Hope Estate) dont les restes  de la toiture menacent de s’envoler au premier coup de vent ?

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