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Blocage de la Collectivité : Daniel Gibbs s’exprime sur la situation

23 juillet 2021
Lors d’une conférence de presse mardi 20 juillet, le Président de la Collectivité, aux côtés de plusieurs élus a tenu à faire le point sur le climat social actuel mis en exergue par la situation de blocage de la Collectivité et plus généralement sur les réformes et problématiques en cours. Le matin même les membres du Syndicat UNI.T 978 avaient quitté la table des négociations.
Cela fait maintenant plus de deux semaines qu’une partie des agents, portée par le syndicat UNI.T 978, bloque l’accès à la Collectivité. En cause, une réattribution de locaux qui a débouché sur un préavis de grève avec des revendications sur trente points, dont un sur lequel les grévistes ne veulent pas céder, celui du départ de la directrice générale des services. Lundi les négociations semblaient en bonne voie, à l’issue d’une réunion où les syndicalistes avaient été reçus par le Daniel Gibbs et huit élus. Une nouvelle réunion était programmée dès le lendemain, cette fois en présence de la DGS, ce que le syndicat avait approuvé la veille. Le processus de dialogue a été stoppé net mardi. La délégation de UNI.T 978 s’est présentée avec 1h30 de retard pour au final quitter la réunion. En cause, la présence aux côtés de la DGS des responsables des services administratifs et certains élus de la veille qui manquaient à l’appel. « Nous travaillons toujours dans la concertation et nous sommes toujours à l’écoute des revendications sociales. Cette fois nous sommes confrontés à un refus de dialogue et ce sont les administrés qui se retrouvent lésés » constatait le Président de la Collectivité.
 
Une logistique compliquée
 
Sur le local à l’origine du mécontentement, Daniel Gibbs a précisé que d’autres solutions ont été proposées, notamment celle des locaux de l’ancien Crédit Mutuel, plus à même de répondre aux besoins des 40 agents de la Police Territoriale puisque disposant de tous les aménagements requis (vestiaires, sas de sécurité, toilettes différenciés, etc). Néanmoins, face à leur détermination, la Collectivité a accepté qu’il réintègrent le local convoité avec les incidences que cela peut avoir sur tous les services. En effet, dans la stratégie de reconstruction, la priorité n’était pas la Collectivité, mais d’autres édifices comme les établissements scolaires, et il s’agissait d’aller vite ! Depuis la destruction de bon nombre d’édifices publics lors du passage d’Irma, la Collectivité fait face à un casse-tête pour répondre aux besoins de tous les services et reloger ses 800 agents, 1200 si on élargit aux satellites. Certains agents travaillent encore dans des conditions dégradés et dans l’attente c’est «l’exercice du jeu de cubes ».
« Si on avait eu les moyens et la possibilité de tout réaménager et reloger tous les services, nous n’aurions pas cette discussion aujourd’hui » affirme Daniel Gibbs.
 
Des réorganisation nécessaires
 
Les réformes organisationnelles engagées, si elles sont impopulaires sont néanmoins nécessaires et nécessitent une direction générale des services. « Je ne sais pas travailler sans une DGS » explique le président qui reconnait que certaines situations ont pu échapper aux élus, mais que la volonté et l’écoute sont bien là. La team Gibbs précise à nouveau qu’elle a hérité d’une collectivité qui avait des insuffisances et des carences, qu’il était urgent de combler, d’où l’externalisation de certaines prestations. Non pas pour remplacer des personnes en place, mais pour repositionner les choses de manière équitable et combler ces manquements. « On peut faire beaucoup de choses en cinq ans, dans une situation normale, mais tout cela s’est opéré dans l’urgence sur fond de post-Irma, de mouvements sociaux et maintenant de crise sanitaire» a conclu le Président qui en est convaincu, « quelle que soit la prochaine équipe, une grosse partie du travail aura été faite ».
 
Un appel au dialogue
 
Dans le même esprit, Valérie Damaseau admet que la situation est compliquée voir gênante pour les élus, car en 2017 le seul objectif de la team était de faire avancer Saint-Martin. Elle constate que les crises successives ont permis de voir dans quel état était la Collectivité. « Nous sommes prêts à sacrifier cette mandature pour laisser une collectivité saine. Ce ressenti de maltraitance, n’est en aucun cas une volonté des élus, dont la priorité a toujours été de faire monter en puissance les agents. S’il y a eu des soucis, nous présentons nos excuses car ce n’était pas notre volonté ». L’ensemble des élus à l’unisson en appellent au calme et à l’ouverture, souhaitant un véritable dialogue.
« Si nous avons pu causer un sentiment d’injustice ou fait des erreurs, nous veillerons à les corriger » confirme Daniel Gibbs. Cependant, il demande à ce que les agents qui souhaitent travailler puissent accéder à leurs services, et tout particulièrement ceux de la direction des affaires financières en charge des règlements. « Il y a encore tellement de choses à faire pour ce territoire, ce serait dommage de rester bloqué sur une situation pareille ». Et de conclure, ne pas comprendre l’intérêt de maintenir ce blocage, se posant la question de l’instrumentalisation de cette grève… et par qui ?
Hier, les syndicalistes maintenaient toujours le blocage de la Collectivité.

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