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Election présidentielle : une abstention record à Saint-Martin

25 avril 2017

Une participation en berne, un podium différent de celui arrivé en tête des territoires ultramarins et également de la France Métropolitaine, l’île de Saint-Martin ferait-elle figure de mauvaise élève ?

Alors que dans l’Hexagone, ce sont près de 80% des électeurs inscrits qui se sont rendus aux urnes, à Saint-Martin, on enregistre une très faible participation, de seulement 26.34 %, avec 5309 personnes sur les 20153 inscrits qui se sont déplacées pour aller voter lors de ce premier tour de l’élection présidentielle. Et les résultats sortis ici des urnes placent en tête François Fillon, avec 27.19% des suffrages exprimés, et en second Marine Lepen, avec 23.77% des suffrages exprimés. Les électeurs qui se sont déplacés ont toutefois soutenu leur logique, après l’élection massive de Daniel Gibbs en mars dernier, qui avait lui-même appelé à voter François Fillon.
Saint-Martin n’a pas non plus suivi le même chemin que la majorité des ultramarins, où c’est Jean-Luc Mélenchon qui est apparu comme le grand vainqueur du scrutin. Le candidat de la France Insoumise a en effet battu tous ses records sur ces territoires, s'imposant ainsi en Martinique, à la Réunion et dans l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, où il a remporté 35,45% de suffrages exprimés, loin devant la candidate du Front National (18,16%). Il devance également d'une courte tête Marine Le Pen en Guyane.
Quoiqu’il en soit, les saint-martinois, du moins ceux qui se sentent concernés par cette élection (…),  devront faire face à d’autres choix pour le second tour. Car le grand duel du dimanche 7 mai prochain verra s’affronter Emmanuel Macron contre Marine Lepen. Les mondialistes contre les nationalistes, comme se plaisent à les nommer les médias. Une première fois depuis plusieurs décennies, que les deux grands partis, de la gauche et de la droite, le Parti Socialiste et le Parti des Républicains, ne sont pas représentés au second tour d’une élection majeure. Un signe fort donné par les citoyens français marquant leur volonté de changement. Et un séisme dans la classe politique. Espérons toutefois que cette nouvelle donne ne découragera pas plus le faible électorat local…

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