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Une seconde mission d’étude sur la reconstruction et la résilience

28 avril 2019
Conduite par son président le sénateur de Saint-Barthélemy, Michel Magras, la délégation sénatoriale aux Outre-mer était à Saint-Martin en milieu de semaine dernière, puis à Saint-Barthélemy, afin d’accomplir le second volet de son étude qui porte sur les risques naturels majeurs dans les territoires ultramarins. Un second volet qui porte sur la reconstruction du bâti et de l’humain et sur la résilience.

Pour le premier volet de cette étude, dont le rapport a été rendu courant novembre dernier et figure en ligne sur le site du Sénat (www.senat.fr /commission/outre_mer/index.html), les thèmes abordés portaient sur la prévention des risques et la gestion des événements. Parmi les nombreuses préconisations rendues dans ce premier rapport, et après avoir écouté également les retours d’expérience de la presse et des médias, la délégation sénatoriale soumettait au Parlement que la presse locale, lors d’un événement majeur, puisse obtenir une place dédiée au sein des centres opérationnels, afin de pouvoir accomplir sa mission d’information de la population. 
Le président Michel Magras nous confirmait lors d’un point presse tenu jeudi 25 avril dernier, que cette préconisation devrait être retenue par le gouvernement et que la place des médias locaux serait intégrée dans les centres opérationnels de communication, lors d’un événement climatique ou autre catastrophe naturelle. 

COLLECTER LES RETOURS D’EXPÉRIENCES

Pour son second rapport qui devrait être rendu en juin prochain, qui porte sur la reconstruction et la résilience, et afin de collecter les retours d’expériences pour en tirer le meilleur, la délégation sénatoriale est allée à la rencontre de nombreux opérateurs et les institutionnels (COM et Etat) qui agissent tous dans des domaines différents, mais finalement  transversaux : Communauté éducative, hôteliers, restaurateurs, chauffeurs de taxi, entreprises du BTP, les opérateurs de réseaux (téléphonie, électricité, eau), l’écosite, mais aussi l’aéroport, le port, la Croix-Rouge, les assurances et la Caisse Centrale de Réassurance, les banques, mais également la population à travers des rencontres avec les conseils de quartiers… « L’objectif affiché n’est pas de porter jugement sur la façon dont a été traité le post-phénomène, ni de faire un diagnostic, mais d’optimiser toutes les procédures si un phénomène du type d’Irma devait se reproduire », indiquait Jean-François Rapin, sénateur du Pas de Calais et rapporteur de la mission, au même titre que notre sénateur Guillaume Arnell et le sénateur de Mayotte, Abdallah Hassani.  « Notre mission est importante pour que le gouvernement ajuste les règles, voire légifère, afin d’optimiser le temps de retour à la normale après un événement climatique », insistait le sénateur Michel Magras. Des propos surenchéris par le sénateur Arnell qui évoquait par exemple, « l’assouplissement des règles relatives au code des marchés publics afin d’accélérer les procédures de reconstruction, ou encore une activation plus rapide des fonds européens. De nombreuses préconisations seront élaborées dans ce second rapport, qui devrait pour certaines déboucher sur des propositions de lois : « Les rapports que nous rendons servent à adapter la législation. Toutes nos préconisations sont attendues par le gouvernement et donnent matière à légiférer pour écrire un règlement applicable, continuait le sénateur Magras qui reste toutefois bien conscient que « les choses ne peuvent pas se faire du jour au lendemain, mais le travail de terrain que nous menons est une véritable force de proposition, tout en respectant la différenciation territoriale ». Et Michel Magras d’ajouter : « l’Etat est là pour accompagner les collectivités. Si nous respectons les règles régaliennes, nous sommes persuadés que les décisions doivent cependant être prises en partant de l’écoute du terrain. Aller du bas vers le haut ». 

SUIVRE LES PRÉCONISATIONS

Ce second rapport qui clôturera les deux années de cette mission sénatoriale devrait être rendu public avant l’été prochain. Et les sénateurs concluaient : « ce rapport n’est pas une fin en soi… L’important, c’est le suivi et le devenir de toutes ces préconisations ! ».  Basées sur l’événement Irma qui reste l’événement de référence venu dévaster les deux Iles du Nord, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les conclusions de cette étude seront applicables à tous les territoires ultramarins, mais aussi aux territoires de l’Hexagone soumis aux risques d’aléas climatiques. 

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