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Réunions décisives ce jour en préfecture avec le préfet et le président Gibbs

07 septembre 2021
Le conflit social qui a pris naissance au sein des services de la Collectivité il y a déjà plusieurs semaines a dérapé en fin de semaine dernière. Le dialogue a été rompu entre le Collectif des collectifs et les autorités locales. Après avoir bloqué les routes vendredi dernier, la menace de nouveaux barrages a grandi dans la matinée d’hier pour finalement trouver une issue favorable en début d’après-midi. La suite est suspendue à une nouvelle réunion programmée ce matin en préfecture avec la présence du président Gibbs. Retour sur ces dernières journées sous haute-tension.
Dans notre édition de vendredi dernier, nous anticipions que la suite donnée à la manifestation programmée pour cette journée allait dépendre des avancées qui auraient été obtenues…
Et en effet, après avoir entamé depuis le front de mer une marche pacifique réunissant jusqu’à 230 personnes, en grande majorité des saint-martinois, la tension a commencé à monter quand les manifestants se sont d’abord rendus à l’Hôtel de la Collectivité pour y rencontrer le président Gibbs. Le président est sorti de la Collectivité et il a été invité par les représentants des mouvements à s’exprimer sur les revendications formulées, en premier chef desquels, le départ exigé de la Directrice Générale des Services, Christiane Ayache. Le président a indiqué qu’il avait été élu pour mettre en place un programme et que pour travailler, ses services avaient besoin d’une direction, qu’un remaniement de cette direction n’était pas à l’ordre du jour. A la question posée par Albert Blake, le chef de fil du syndicat Uni.T978, de savoir si « oui » ou « non », la DGS allait partir, le président a tenté de répondre et le micro lui a été arraché des mains.
 
Des automobilistes bloqués pendant des heures vendredi après-midi
 
Les manifestants se sont ensuite rendus à la préfecture pour y rencontrer le préfet. Or, celui-ci qui précisait dans un communiqué ne pas avoir été officiellement informé d’un projet de rencontre pour cette matinée de vendredi, avait des obligations par ailleurs qui l’ont empêché d’être disponible pour cette rencontre. Le directeur de cabinet informait les représentants du collectif qu’une rencontre pouvait être organisée pour ce début de semaine. Une absence du préfet qui a été vécue comme un mépris par les manifestants qui ont décidé sur le champ et dès cette fin de matinée de vendredi de mettre en place des barrages aux quatre coins de l’île, à renfort de camions.
 
Le préfet adopte une stratégie d’écoute pour enrayer le mouvement
 
Une situation délicate pour bon nombre d’automobilistes qui se sont retrouvés coincés pendant plusieurs heures sur les routes, sans préavis. Afin de débloquer la situation, le préfet a finalement fait savoir aux représentants du collectif qu’il serait en mesure de les recevoir à 16h dans cette après-midi du vendredi 3 septembre.
Une délégation d’une dizaine de personnes, conduite entre autres par Cédrick André, Lenny Mussington, Luc Wellington, Horace Whit…, a été invitée à s’asseoir autour de la table avec le préfet, et d’entrée, ces derniers ont exprimé une nouvelle exigence : la présence également du président Gibbs afin d’entamer les négociations qui concernent aussi la Collectivité.
Le président Gibbs ne pouvant se rendre disponible en cette fin d’après-midi de vendredi, le préfet a usé d’une grande diplomatie pour, à l’issue de trois interruptions de séances, faire accepter à la délégation une réunion en préfecture en présence du président Gibbs pour hier matin, lundi 6 septembre, 9 h. Suite à ce consensus trouvé, les barrages routiers ont été levés vendredi soir vers 19h30.
 
« Nous avons été piégés »
 
Comme prévu, hier matin, à 9 heures, le président Gibbs, accompagné de ses proches collaborateurs administratifs, s’est présenté à la préfecture. Une fois entrée dans la salle de réunion, la délégation d’une dizaine de personnes du Collectif n’a pas souhaité s’asseoir autour de la table, considérant avoir été piégés vendredi soir. « Le préfet nous a semblé être bienveillant et à notre écoute vendredi. Or, ce matin, nous constatons qu’il y a des gendarmes postés partout sur l’île et par ailleurs les camionneurs sont contrôlés et pour certains, sont verbalisés. Vendredi, nous étions dans une phase de dialogue et nous avions conscience que de très nombreuses personnes se trouvaient bloquées sur les routes, alors que cela n’avait pas été préparé à l’avance. Nous ne voulions pas en arriver là et nous avons accepté de lever les barrages, car le préfet a eu cette écoute attentive et avait programmé cette rencontre dès lundi matin. Mais tout cela était un piège pour qu’on lève les barrages… Nous avons perdu confiance… », indiquaient Cédrick André et Lenny Mussington, à la sortie de la préfecture d’hier matin. Les représentants du collectif se réunissaient à la suite pour adopter leur nouvelle ligne de conduite. Une réunion avortée qui a mis dans l’impasse tout espoir de reprise de dialogue, établissant un rapport de force entre les autorités locales et les hommes et femmes de la rue.
 
La main tendue du préfet
 
En fin de matinée, le préfet Gouteyron a contacté les membres du collectif pour une reprise de dialogue, leur proposant à nouveau de se réunir en début d’après-midi. Une main tendue que le collectif a saisi « pour expliquer les raisons de la colère du matin », expliquaient-ils.
Et en effet, hier en début d’après-midi, la délégation du collectif augmentée de deux camionneurs venus témoigner, s’est exprimée en qualifiant d’inacceptable ce qui s’était passé dans la matinée : « Nous vous avons fait confiance. Nous étions revenus à un mode apaisé pour entamer des discussions de travail et faire avancer les problématiques qui touchent les saint-martinois. Or, dès ce matin, les gendarmes ont été postés un peu partout sur la partie nord de l’île, et ils ont opéré à des contrôles relativement musclés des camionneurs. Outre être arrêtés pour être contrôlés, certains ont été suivis et empêchés de réaliser leur livraison. C’est une démarche d’intimidation, de répression pour sanctionner et un véritable harcèlement. Ce n’est pas ainsi que nous allons régler les problèmes », s’est indigné Lenny Mussington, précisant de faire attention, « car en face il y a des hommes et des femmes debout ». «Le ton que vous avez employé ce matin était différent de celui de vendredi… Vous nous avez piégés », a surenchéri Cédrick André.
Le préfet a concédé qu’aucune suite ne serait donnée aux contrôles des camionneurs qui ont été effectué hier matin, et a martelé à nouveau qu’il était pour l’apaisement et le dialogue : « Si vous maintenez que vous n’allez pas reproduire ce type de blocage, nous allons pouvoir nous asseoir autour de la table et commencer à travailler ensemble autour des problèmes qui animent cette colère », a indiqué Serge Gouteyron assurant qu’il avait entièrement dégagé son agenda pour la journée du lendemain (aujourd’hui mardi 7 septembre), pour commencer ces réunions de travail.
 
Réunion ce matin en préfecture en présence du président Gibbs et d’élus
 
Comme cela était convenu pour la journée d’hier, il a été prévu que le Collectif rencontre le président Gibbs ce matin, à la préfecture, et la délégation a imposé que le président soit entouré d’élus et non pas de ses chefs de service : « Les problèmes que nous souhaitons aborder relèvent de questions politiques… Le président Gibbs devra être accompagné des élus de son conseil », a martelé Luc Wellington. Une décision approuvée par tous.
C’est à l’issue de cette réunion qui devrait se dérouler toute la journée, le matin en abordant les revendications afférentes à la Collectivité, et l’après-midi celles afférentes à l’Etat, que nous saurons si le dialogue est renoué et l’apaisement retrouvé.
 
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