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Les grandes actions de la Réserve Naturelle

19 juin 2020
Après plusieurs semaines de confinement, la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin reprend peu à peu ses activités dont celle du suivi des mérous dans le cadre du programme Life Biodiv’Om. Une activité importante certes, mais qui ne doit pas faire oublier toutes les actions menées simultanément par l’ensemble des équipes pour qui la reprise s’annonce intense.
 
La dernière édition du Journal de la Réserve parue ce mois-ci, et que l’on peut lire dans son intégralité en le téléchargeant sur le site (https://reservenaturelle-saint-martin.com/), permet d’en apprendre un peu plus sur ses missions actuelles ou celles à plus long terme. En effet dans le cadre du plan de gestion 2018-2027, la Réserve Naturelle œuvre pour la conservation des récifs coralliens et des espèces associées, de celle des herbiers de phanérogames marines (des plantes à fleurs qui s’épanouissent dans les prairies sous-marines), de celle des tortues marines mais aussi au maintien ou à l’amélioration des conditions d’accueil des mammifères et des oiseaux marins ou encore à la sauvegarde de la biodiversité des étangs. Son rôle est également, pour ceux qui l’auraient oublié, de veiller au respect de la règlementation par les êtres humains … et là ce n’est pas une mince affaire ! C’est aussi pourquoi les actions de sensibilisation en collaboration avec l’éducation nationale vont perdurer afin d’inculquer aux plus jeunes le respect de l’environnement.
 
Focus sur les actions du Life
 
Déployés par l’Association de Gestion de la Réserve dans le cadre du Life BIODIV’OM en 2019, les « suivis mérous » sont effectués sur huit stations sous-marines. Les agents de la Réserve effectuent des plongées pour recenser la population de Mérou de Nassau et de Mérou géant. Les premiers relevés confirment la faible présence de ces poissons et tout l’enjeu va consister à enrayer cette décroissance.
Ces deux espèces sont effectivement actuellement menacées, principalement par un manque de réglementation sur les territoires vis-à-vis de la pêche, la destruction des habitats tels que les récifs coralliens ou les évènements climatiques. D’ores et déjà des concertations sont menées avec les pêcheurs professionnels et l’AGRNSM réalise également un guide de bonnes pratiques pour les plaisanciers et met en place un réseau participatif afin de recueillir le maximum de données par les utilisateurs de la mer et les plongeurs. La pêche au Mérou de Nassau et au Mérou géant est interdite à Saint-Martin dans le cadre de la pêche maritime de loisirs. Parallèlement l’association a débuté l’année dernière un protocole de recrutement larvaire dans l’objectif de renforcer les connaissances sur ces espèces.
 
Les tortues marines toujours au centre des préoccupations
 
En 2019, huit tortues marines sont mortes (collision avec un bateau ou un jet ski) et déjà quatre autres ont été retrouvées échouées sur le rivage depuis le début de l’année. Mais au-delà de ces chiffres qui ne concernent que les accidents signalés à la Réserve, bien d’autres tortues sont victimes de collisions y compris en haute mer. Une tortue se reproduit à partir de l’âge de 25 ans et une seule sur mille atteint cette âge … pas sorcier de comprendre comment se passe l’extinction d’une espèce !
Il y a quinze ans, la Réserve naturelle a créé l’Atlas des sites de ponte de tortues marines à Saint-Martin, régulièrement actualisé depuis. Mais le passage d’Irma a changé la donne et une importante mise à jour s’imposait. Ce travail a été confié à Manon Gomez y Gimenez, étudiante en master 2 d’écologie à l’Université de Montpellier, actuellement en stage à la Réserve jusqu’en août 2020, pour réaliser un diagnostic de l’état de santé des plages. Elle accordera une attention particulière à la pollution lumineuse, dont la réglementation a évolué en janvier dernier afin de protéger la faune et la flore des lumières intrusives qui perturbent les habitats. Comme le note la Réserve, « ces mesures s’appliquent à tous les aménagements, publics et privés, sauf à ceux où l’éclairage nocturne est nécessaire, tels les ports et les marinas ». A terme, l’Atlas permettra d’avoir un point précis sur les conditions d’accueil des tortues et leur évolution au fil des ans … des données essentielles pour leur protection.
 

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