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Le point de basculement se rapproche

Le point de basculement se rapproche

25 mars 2022
La politique est au cœur des préoccupations … des politiques. La baisse du pouvoir d’achat affole le citoyen lambda. Mais tout cela ne sera bientôt que soucis futiles. La survie de la terre est en jeu et personne ne s’en soucie. Pour preuve le rapport du GIEC publié fin février passé sous silence et le traité sur la sauvegarde des océans encore repoussé à une date ultérieure. Les scientifiques alertent sur le point de non-retour.
En cette année électorale, de crise sanitaire, de guerre en Europe, l’environnement, une fois encore est relégué au bas de la liste des priorités … et pourtant ! Certaines populations souffrent déjà des dérèglements climatiques. En tant que territoire insulaire, Saint-Martin est aussi en première ligne face à la montée des océans, à la pénurie de l’eau, à la menace de cyclones de plus en plus dévastateurs, à l’apparition de maladies de plus en plus virulentes. La conscience collective doit se réveiller. L’heure n’est plus à la réflexion mais à l’action, concrète, car il y a urgence.

La planète bleue oubliée
 
La semaine dernière 141 états étaient représentés à New-York pour ratifier le traité de protection de la haute mer. Les négociations pourtant débutées en 2018 n’ont toujours pas abouties et les océans devront encore attendre car il n’y a pas eu de consensus. Il faudra une nouvelle réunion, à priori à la fin de l’année, pour définir les règles d’exploitation de la mer. Pendant ce temps, les océans sont de plus en plus menacés : les deux tiers des stocks de poissons sont exploités au-delà des limites durables, l’exploitation minière en eaux profondes détruit habitats et espèces et dégrade la qualité de l’eau. Plusieurs ONG ont demandé à ce que soient créées des aires marines protégées où l’activité humaine serait plus que limitée. Mais aucun accord n’a vu le jour sur ce point non plus. Un autre sujet inquiète : l’exploitation par les industries pharmaceutiques et chimiques, d’espèces aujourd’hui méconnues et aux capacités insoupçonnées. Une exploitation pour laquelle les pays du sud demandent un partage équitable des bénéfices. L’appât financier avant tout !
 
Les conclusions de plus en plus alarmistes des experts du climat
 
Le deuxième volet du sixième rapport d'évaluation du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a été publié le 28 février, et les conclusions sont de plus en plus alarmistes.
Le premier volet, en août 2021, concluait que le changement climatique était plus rapide que prévu. Ce second volet met en exergue les effets, les vulnérabilités et les capacités d'adaptation à la crise climatique. Aujourd’hui ce sont 3,3 à 3,6 milliards de personnes (presque la moitié de l’humanité) qui vivent dans une précarité due à ces changements. Depuis l’ère préindustrielle, le réchauffement de +1,1C° a d’ores et déjà entrainé l’extinction de certains espères, le déclin d’autres, la résurgence de maladie, la perte de récoltes agricoles et de la pêche ayant pour conséquence la famine dans certains pays. Des conséquences directes sur la santé physique et mentale des populations déjà fragiles … mais bientôt c’est toute l’humanité qui sera touchée.
 
Extinctions d'espèces, épidémies ...
 
Tout cela va continuer et s’accentuer. Avec +1,5C°, ce sont trois à 14% des espèces terrestres qui seront menacées, des milliards de personnes supplémentaires « exposés à la dengue ou à une augmentation sensible des maladies et des morts prématurées". Le rapport stipule que « quel que soit le rythme des émissions de gaz à effet de serre, un milliard de personnes pourraient vivre d'ici à 2050 dans des zones côtières à risque, alors que la hausse du niveau de la mer renforce l'impact des tempêtes et des submersions marines ». Ce dépassement de +1,5C° "entraînera des impacts irréversibles" sur des écosystèmes capitaux comme les récifs coralliens. Les côtes, presque partout, pourraient être frappées par de multiples catastrophes en même temps: sécheresse, canicule, cyclone, incendies, inondations, etc.
Ceci à l’échelle des continents. Ramené aux 95,83 km2 de Saint-Martin, cela donne à réfléchir. Mais l’heure n’est plus à la réflexion …

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