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Attaques de chiens : l’urgence de se doter d’une fourrière et d’un refuge

30 July 2021
Les attaques de chiens se multiplient, notamment à la Baie Orientale. Si le fait n’est pas nouveau depuis le début de l’année sur ce secteur, depuis une quinzaine de jours résidents ou touristes sont la cible d’attaques de plus en plus fréquentes.
La semaine dernière, c’est un enfant de sept ans qui a été attaqué et mordu au parc de la Baie Orientale. L’intervention rapide de deux adultes témoins de la scène a permis d’éviter le pire. Cette attaque a fait l’objet d’un dépôt de plainte à la gendarmerie. Quelques jours plus tard un autre enfant, d’une famille en vacances sur l’île, a été attaqué lui aussi, fort heureusement sans dommage. Dans le même temps, plusieurs femmes ont indiqué avoir été poursuivies par des chiens. Mardi, un des chiens en cause a pu être capturé par les services de la Collectivité qui a autorité pour intervenir.
 
Qui est responsable ?
 
Sur le domaine public, en cas de présence à risque d’un animal, la Collectivité a effectivement autorité pour intervenir. Sur le domaine privé par contre c’est au propriétaire du ou des chien(s) d’intervenir ou à défaut le propriétaire des lieux. Une situation complexe au regard de la Baie Orientale qui mixte lotissement privé et espaces publics ou recevant du public. Interrogée la Collectivité indique que suite à ces faits qui lui ont été remontés indirectement, le Président Daniel Gibbs a souhaité intervenir et mettre fin à la situation qui perdurait avec un animal agressif en particulier. Après s’être rapprochée du procureur, la Collectivité a obtenu le feu vert pour intervenir et capturer l’animal. Une démarche obligatoire et imposée afin de « bien vouloir en concertation avec la gendarmerie de Saint-Martin faire toutes les réquisitions utiles, aux fins de faire saisir les chiens concernés, les faire mettre en fourrière pour présentation au vétérinaire chargé de déterminer la dangerosité des dits animaux. » Le chien en cause, après de multiples tentatives a pu être capturé et est actuellement sous surveillance chez un vétérinaire qui décidera de son sort.
Daniel Gibbs assure être particulièrement sensible à cette problématique et que « l’une des priorités est que la fourrière et le refuge voient le jour le plus tôt possible ». Le marché est d’ores et déjà écrit pour la fourrière, mais il reste à le finaliser et le mettre en ligne et là les procédures administratives ne tiennent pas forcément compte des urgences.
 
Doit-on parler d’irresponsabilité ?
 
La question se pose de savoir pourquoi autant de chiens (ou chats) sont livrés à eux-mêmes un peu partout sur l’île. Plusieurs associations, dont I love My Island Dog et Soualiga Animals Lovers, font leur possible pour que canins et félins soient stérilisés et adoptés. Mais la tâche est incommensurable. En cause, bien souvent les amis des bêtes eux-mêmes. Il est facile d’adopter, voire d’acheter, un animal de compagnie, mais il est encore plus facile de l’abandonner quand on s’aperçoit que la petite peluche grandit et nécessite soins et attentions (au lendemain d’Irma on ne compte plus les foyers qui sont partis en laissant derrière eux leur animal parfois dans des conditions déplorables !). Beaucoup de néo-propriétaires ne font pas la démarche de faire stériliser leur animal et quand une portée arrive, chiots ou chatons sont balancés dans le premier terrain vague… la suite on la connait.
Il en va donc de la responsabilité de chacun d’endiguer le phénomène. Un comportement responsable est la première solution pour éviter qu’un jour on déplore le décès d’un enfant sous les crocs d’un animal.

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