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7 ans de prison ferme et interdiction définitive du territoire français pour extorsion de fonds avec violence

7 ans de prison ferme et interdiction définitive du territoire français pour extorsion de fonds avec violence

04 April 2023

Jugée à Basse-Terre le 22 mars dernier, l’affaire avait été perpétrée en février 2020 sur un couple avec bébé résidant à Belle Plaine. En toile de fonds, la dérive des réseaux sociaux qui peut engendrer de lourdes et graves conséquences.

Le 16 Février 2020, en début d’après-midi, un couple était victime d’une extorsion de fonds à son domicile de Belle Plaine. Deux individus, brandissant une arme, voulaient se faire remettre une forte somme d’argent que les protagonistes avaient vu quelques heures plus tôt dans les mains d’une des victimes s’affichant sur les réseaux sociaux. Ne parvenant pas à leurs fins, les criminels menacèrent de s’en prendre au nourrisson présent au domicile, puis l’un d’entre eux finit par tirer une balle dans le pied de l’une des victimes, qui réussit malgré la blessure à prendre la fuite. Très vite sur les lieux, les gendarmes firent les constatations et exploitèrent les premiers témoignages leur permettant d’orienter leur enquête sur des malfaiteurs domiciliés en partie néerlandaises. L’affaire connaît un rebondissement quand le 25 Aout 2021, à l’occasion d’un contrôle routier.

Un motard fait un refus d’obtempérer à une patrouille de gendarmerie. Ce dernier est interpellé par le dispositif de recherche mis en place et a été rapidement confondu comme étant l’un des deux criminels. Il a été placé en détention provisoire dans le cadre d'une ouverture d’information pour les faits de vol aggravé par 3 circonstances, violence aggravée par 2 circonstances et menace de mort. Jugé le 22 mars 2023, au tribunal de basse terre, le mis en cause a été condamné à 7 ans de prison avec maintien en détention et une interdiction définitive du territoire français.

LES RÉSEAUX SOCIAUX, MOYEN PRIVILÉGIÉ POUR CHOISIR LES VICTIMES

Le Procureur de la République de Basse Terre et la Gendarmerie tiennent à rappeler qu’ils mettent tout en oeuvre pour que les auteurs de ces faits particulièrement graves soient jugés. Ils rappellent la fermeté quant à la lutte contre la détention, le transport illégal et l’utilisation des armes à feu qui constituent une priorité pour les militaires du COMGEND Guadeloupe. Enfin, ils rappellent que l’utilisation des réseaux sociaux est un moyen privilégié pour les malfaiteurs de choisir leur victime. Une bonne hygiène numérique, ainsi qu’une utilisation en cercle restreint sont encouragées. "A titre d’exemple, la diffusion d’un live dans une soirée est d’une importance capitale pour le criminel qui souhaite cambrioler votre domicile. Il a alors la certitude de pouvoir commettre son acte en toute sérénité". Et le colonel Wintzer-Wehekind de conclure : «Cette affaire est éclairante sur deux points. Le premier est la pertinence du contrôle des flux, qui contribue à sécuriser l’utilisation d’un réseau routier engorgé, de lutter contre les trafics, et d’appréhender les personnes recherchées. Ces contrôles ont donc vocation à se poursuivre, voire s’intensifier. Le second point rappelle qu’à Saint Martin comme ailleurs, la menace cyber existe. Le numérique est un milieu d’action privilégié par les malfaiteurs qui peuvent l’utiliser exclusivement (Rançongiciel, Chantage) ou bien combiné à des actions physiques dans le monde matériel. Dans un territoire qui consomme énormément les réseaux sociaux, un peu de sobriété numérique ne nuit pas, bien au contraire ». La gendarmerie rappelle qu’un site d’information sur les risques cyber est à la disposition des habitants des îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy (https://www.cybermalveillance.gouv.fr/) et que les gendarmes sont présents pour répondre à leurs interrogations dans le domaine.

La Compagnie de gendarmerie de Saint-Martin et Saint-Barthélemy

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