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Coup de gueule : Réactions des assureurs à la lettre ouverte du Collectif des sinistrés d’Irma

Coup de gueule : Réactions des assureurs à la lettre ouverte du Collectif des sinistrés d’Irma

08 January 2018

Suite à la lettre ouverte écrite par le Collectif des sinistrés d’Irma, adressée au Président de la République française et à ses ministres, ainsi qu’aux représentants de l’Etat à Saint-Martin, et relayée dans les réseaux sociaux ainsi que dans la presse locale, François Anton représentant des compagnies d’assurances GFA Caraïbes et Générali, a souhaité réagir dans nos colonnes :

« J’ai pris connaissance de la lettre ouverte écrite par le Collectif des Sinistrés d’Irma nouvellement créé et adressée aux hautes instances politiques. Permettez-moi de m’inscrire en faux à propos de ce courrier, car depuis les premiers jours immédiatement après le cyclone, les Directions générales de GFA Caraïbes de Générali, dont je suis l’un des représentants, ont été présentes sur l’île. Dès les déclarations de sinistres, nous avons immédiatement délivré des acomptes conséquents aux particuliers et aux entreprises de l’alimentaire, mais aussi les entreprises en fournitures de matériaux ou permettant d’assurer les moyens de protection (mesures conservatoires), ainsi que les entreprises qui ont permis les ravitaillements alimentaires de l’île (services). A ce jour, nous avons délivré auprès de notre clientèle un certain nombre d’acomptes et de règlements définitifs. Nous pouvons estimer au 31 décembre 2017 des versements de l’ordre de 50 millions d’euros. Nous continuons à régler tous les jours nos clients. Bien sûr, il y aura toujours des imperfections, mais sachez que les équipes de Martinique, de Guadeloupe, de Saint-Martin et la Direction générale mettent tout en œuvre pour régler notre clientèle le plus rapidement possible et dans les délais les plus courts. » François Anton.

Réaction du Directeur général délégué de GFA Caraïbes, Jean-Louis Morant
Présent à Saint-Martin, Jean-Louis Morant, le directeur général délégué GFA Caraïbes, entend également réagir aux propos tenus par le Collectif : « Dès les premiers jours qui ont suivi la catastrophe, nous avons mis en place un bureau temporaire à Saint-Martin, afin de pouvoir recevoir nos clients qui nous ont sollicités chaque jour. Ce sont chaque semaine 3 à 4 délégués de GFA qui se relaient sur place, en plus des centaines d’experts qui sont également venus pendant toute la période d’urgence. Notre présence in situ a permis de faciliter les règlements et j’invite toutes les personnes à venir nous rencontrer. Elles seront écoutées et nous mettrons tout en œuvre pour les servir. Bien évidemment, l’erreur reste humaine, et face à l’ampleur de la tâche que nous avons à accomplir, il peut y avoir des oublis ou des erreurs. Nous en sommes conscients et sommes présents pour écouter notre clientèle et corriger ces erreurs ».

Indemnisations, où en sont-elles ?
François Anton et Jean-Louis Morant que nous avons rencontrés dans les bureaux de Marigot, nous confirmaient que des acomptes d’indemnités immédiates, variant entre 0 et 25% du sinistre total déclaré avaient été très rapidement débloqués pour permettre à leurs clients d’entamer les premiers travaux d’urgence. Depuis une quinzaine de jours, les cabinets d’assurances sont entrés dans la période d’indemnisation de la plus grosse partie des travaux à engager. Une dernière part, environ 25%, sera versée sur justificatifs.

Précision sur le rôle de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR)
Parmi les sinistrés d’Irma qui sont en attente des indemnisations règne parfois une incompréhension quant à la lenteur des mécanismes, d’autant qu’ils croient savoir que les compagnies d’assurance seront-elles-mêmes remboursées des indemnisations versées, du fait de l’état de catastrophe naturelle déclaré et de l’existence de la CCR. A cela les compagnies d’assurances souhaitent apporter quelques précisions : Créée en 1946, la CCR est une Société anonyme détenue à 100% par l’Etat. C’est en fait une assurance qui intervient en cas de grave sinistre collectif (Cat Nat) pour la compagnie d’assurance qui a souscrit à la CCR. Elle est alimentée par des fonds d’Etat et par des fonds provenant des souscriptions d’assurances par les clients des compagnies d’assurances. En clair, outre les fonds d’Etat, la CCR est alimentée par des souscriptions faites par les clients des assurances. Pour exemple, sur une prime garantie incendie souscrite par un particulier ou une entreprise lambda, 12% sont reversés par la compagnie d’assurance à la CCR. La CCR remboursera la compagnie d’assurance qui aura elle-même souscrit une assurance auprès de la CCR. La Caisse de réassurance présente la particularité de proposer, avec la garantie de l’Etat, des couvertures illimitées pour des branches spécifiques au marché français, notamment les catastrophes naturelles. Dès le mois de septembre, la CCR avait estimé à 1.2 milliards le montant des dégâts causés par l’ouragan Irma sur les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. « Par l’intermédiaire des compagnies d’assurance, ce sont tous les clients, dès qu’ils souscrivent à la garantie de « catastrophe naturelle » qui alimentent les fonds privés de la CCR », indique François Anton.

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