Print this page
Vers la fin de la tolérance du tabac dans les établissements festifs de Saint-Barth

Vers la fin de la tolérance du tabac dans les établissements festifs de Saint-Barth

28 January 2020
Relevée dans les colonnes de nos confrères du Journal de Saint-Barth, la mise en œuvre d’une campagne anti-tabac à l’endroit des établissements festifs de l’île, bars, restaurants et discothèques.

Un courrier émanant des services de la préfecture de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, de l’ARS Guadeloupe et de la Collectivité de Saint-Barthélemy a récemment été adressé aux dirigeants des établissements festifs (bars, restaurants et discothèques), leur rappelant la réglementation en vigueur sur la cigarette et le tabac en général. Après cette première information, les dirigeants de ces établissements ont également été prévenus que des contrôles allaient être opérés d’ici à quelques semaines.
Etonnés de cette campagne subite « anti-tabac » alors que depuis 2006 que la loi existe sur le territoire national, la tolérance a toujours été de mise dans les deux îles du Nord, et la marge de liberté préservée eu égard aux fumeurs, les dirigeants des établissements festifs n’ont pas manqué de réagir en opposant leur argumentation en termes de pertes potentielles de leur clientèle et de privation d’une liberté des fumeurs jusqu’alors tolérée et appréciée par les visiteurs.

Une campagne pas d’actualité pour Saint-Martin
 
Nous avons de notre côté interrogé la préfecture pour connaître les intentions à l’égard de Saint-Martin, et il nous a été assuré que cette campagne anti-tabac dans les lieux festifs n’était pas pour l’heure d’actualité ici. « Cette campagne a été initiée exclusivement sur Saint-Barthélemy qui rencontre des problématiques spécifiques dans quelques-uns des établissements», nous confiait-t-on à la préfecture, évoquant les terrasses fermées et couvertes dans lesquelles les clients fument. La préfecture indiquait que les lieux festifs de la partie française de Saint-Martin ne présentaient pas cette configuration.
Pour rappel, la loi anti-tabac portée en 2006 pour préserver du tabagisme passif, par les ministres du travail et de la santé de l’époque, respectivement Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot, indique qu’il est autorisé de fumer sur les terrasses couvertes si la façade est ouverte; la partie terrasse doit cependant être séparée du reste de l’établissement : « Il est interdit de fumer sur une “terrasse” qui ne serait que le prolongement de l’établissement dont aucune cloison ne la séparerait, ou encore dans un espace partagé couvert qui présente de simples ouvertures latérales.» Le fait de contrevenir à cette loi expose le fumeur à une contravention de 68 euros, et le gérant encourt une amende de 135 euros s'il n'a pas affiché le panneau d’interdiction, ou s’il a créé un emplacement fumeur non conforme. Et jusqu’à 750 euros s’il a incité les clients à fumer en disposant des cendriers sur les tables.
 

 

By continuing your visit to this site, you accept the use cookies to make statistics of visits.