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Risques naturels majeurs dans les outre-mer : les sénateurs à l’écoute  de la presse

Risques naturels majeurs dans les outre-mer : les sénateurs à l’écoute de la presse

30 April 2018

Il y a eu l’avant Irma. Et l’après-Irma. Durant ces deux épisodes, tous les organes de presse locale, radios, télévisions, presse écrite ou Internet, ont été sur tous les fronts pour accomplir leur mission d’information et être au plus près de la population qui était souvent désemparée, car coupée du reste du monde et également sans moyens de communication à l’intérieur du territoire de Saint-Martin. Une presse locale également sinistrée après le passage de l’Irma.

Une délégation sénatoriale conduite par Michel Magras, Sénateur de Saint-Barthélemy, président de la Délégation sénatoriale aux outremer, et composée des sénateurs Guillaume Arnell (Saint-Martin), Mathieu Darnaud (Ardèche) et Victoire Jasmin (Guadeloupe) a été désignée par le président du Sénat pour mener une étude sur les risques naturels majeurs dans les territoires ultra-marins.
A travers les enjeux de cette étude, deux volets qui intéressent particulièrement la presse, le premier portant sur la vigilance et l’alerte, et le second sur la gestion de la crise. Des phases dans lesquelles la presse locale a un rôle important à jouer, se positionnant comme le relais établi entre les autorités locales, en l’occurrence ici à Saint-Martin, la Préfecture et la Collectivité.
Consciente de l’importance de ce rôle, la délégation sénatoriale a souhaité intégrer la presse dans ses moments de rencontres et a invité tous les organes locaux à expliquer le retour de l’expérience vécue par chacun. Une rencontre qui s’est déroulée mardi en fin de journée dans les locaux de la Préfecture, en présence de la préfète Anne Laubies.  

Une presse unanime

Sur la période précédant le passage de l’ouragan, la presse a pu jouer son rôle d’information en intensifiant la diffusion dans ses supports des communiqués d’alertes émanant de la préfecture ou de la Collectivité. En revanche, après le passage de l’ouragan, la presse s’est accordée à expliquer la confusion dans laquelle elle s’est retrouvée pour continuer sa mission, insistant sur le fait qu’elle n’est pas prioritaire : rupture des moyens de communication, locaux et matériels sinistrés, alimentation électrique interrompue, informations quasi-impossibles à collecter face à une cellule de crise qui se réunissait en vase clos.
Toutes les organes de presse ont cherché, chacun de leur côté et de façon isolée à continuer leurs missions d’informations. Et sans bruit, tous ont usé du système D pour se rétablir. Et, osons-le dire, sans que les autorités locales ne se soient souciées de leur rétablissement, alors qu’elles ont pourtant besoin de ces relais de communication.   

Préconisations pour créer une salle de presse en cas de crise

Parmi les différentes préconisations avancées par les journalistes l’une d’entre elles a retenu toute l’attention des sénateurs : l’installation d’une salle de presse dans les locaux prévus pour la cellule de crise, là où sont prioritairement rétablis les principaux moyens de communication (téléphone et Internet). Une telle installation permettrait aux journalistes d’être aux plus près des décisions prises par les autorités et de pouvoir ainsi diffuser ces informations. Nous l’avons vu avec Irma, les informations qui pouvaient être véhiculées étaient reprises par la population de France métropolitaine qui la restituait à la population saint-martinoise via des SMS ou autres appels téléphoniques.
Des préconisations qui seront intégrées dans le rapport qui sera rendu au Sénat, et souhaitons qu’elles soient suivies de fait. Quoiqu’il en soit, ce temps d’échange passé avec les sénateurs aura eu le mérite de replacer la presse locale dans l’importance de son rôle. 

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