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Quartier Saint-Louis : Un projet immobilier fait monter la grogne chez les habitants

27 February 2018

Un projet de construction d’un complexe immobilier de 48 logements dans le village de Saint-Louis inquiète les habitants qui craignent que la quiétude et les paysages de ce quartier, l’un des derniers de l’île à être resté authentique, ne soient mis à mal. Ils demandent l'annulation pure et simple du permis de construire.

C’est en tout début d’année que les habitants de Saint-Louis découvraient avec stupéfaction l’installation d’un panneau annonçant le projet immobilier dans un champ encore vierge de toute habitation et lieu de rassemblement de la traditionnelle fête du village. Un projet de 48 logements sur une superficie de 7294 m2 et s’élevant à une hauteur de 5.52 mètres.

Après avoir distribué des tracts dans la journée de samedi dernier dénonçant ce projet immobilier, les habitants se réunissaient dans l’après-midi de dimanche, pour donner force à la pétition qu’ils ont lancée. « Le village de St-Louis également connu sous le nom de « Free-Town » est un village traditionnel et havre de paix qui aujourd’hui comme les villages de Rambaud Colombier Cripple-Gate et Frairs-Bay sont le creuset du Saint-Martin d’antan. Nos ancêtres se sont réfugiés ici, soit après s’être échappés des plantations, soit après en avoir été libérés. Ce dernier village authentique de l’ile est en passe de disparaitre au profit du béton.
Outre, cette perte d’authenticité, c’est tout un mode de vie « country-side » qui risque de disparaitre », clamait le comité de défense face à plus de deux cents personnes venues pour soutenir le mouvement.

UNE PETITION QUI MONTE, QUI MONTE

Un courrier a été adressé au président de la Collectivité en date du 31 janvier dernier demandant l’annulation du permis de construire délivré pour ledit projet immobilier. Dans ce courrier, il est indiqué, outre les arguments de préservation du patrimoine et des paysages, que les « 5.52 mètres de hauteur prévus dans les constructions ne respectent pas les règlements en vigueur dans la zone », et que « l’absence d’un système d’assainissement collectif serait nuisible en termes d’hygiène sur les populations ». Le courrier évoque par ailleurs « la route qui est une impasse » et n’est pas adaptée à plus de circulation qui serait engendrée par le projet.

Le comité « Countryside » a joint à ce courrier adressé au président Gibbs une pétition qui avait déjà collecté quelque 226 signatures. Lors du rassemblement qui a eu lieu dimanche, ce sont des dizaines d’autres signatures qui sont venues gonfler le nombre de contestataires.
Le comité qui entend bien faire entendre haut et fort son refus de se voir spolié de ce terrain, véritable lieu de rencontre et d’échanges dans le village, est en train de s’organiser pour d’autres rassemblements. Une conférence de presse est d’ailleurs prévue demain, mercredi.

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