Tout juste arrivé sur le territoire, le préfet Berton indiquait, après avoir en préambule brossé un rapide tableau de sa carrière professionnelle, qu’il « aurait une meilleure appréhension du territoire dans les prochains jours », notamment après avoir rencontré les nouveaux élus des exécutifs des deux îles sœurs. Il précisait toutefois donner la priorité à plusieurs dossiers prégnants sur le territoire, dont la crise sanitaire toujours d’actualité, la préparation des prochaines échéances électorales (présidentielle et législatives), l’aménagement du territoire en collaboration avec la Collectivité dans sa construction du PADSM, mais aussi la gestion de la prochaine saison cyclonique, la sécurité publique ou encore les travaux de reconstruction des bâtiments publics, en cours et à venir, dont la future cité administrative et judiciaire.

 

 

Parmi les dossiers également d’importance pour le territoire, la coopération avec la partie hollandaise. Vincent Berton précisait avoir déjà prévu dans son agenda une rencontre avec la 1ere ministre Silvera Jacobs, actée pour le 13 avril prochain. « Les défis à relever sont importants et atypiques, du fait de la singularité et l’originalité du territoire. Deux îles, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, toutes deux à statut particulier d’autonomie, l’article 74 de la constitution, mais très différentes l’une de l’autre, la première une Région Ultrapériphérique (RUP) qui se partage le territoire avec un autre Etat également autonome mais sous le régime des Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM) vis-à-vis de l’Europe, l’autre également PTOM… Le sens et l’intensité de la fonction du représentant de l’Etat sur ce territoire, y sont différents, voire supérieurs, que sur un autre territoire national », conçoit le préfet délégué qui a déjà eu d’autres défis à relever, notamment en 2006 dans le cadre de sa fonction de directeur de cabinet du préfet de la région de Guyane, ou encore quand en 2016, assumant les fonctions de sous-préfet du Pas-de-Calais, il a été aux opérations lors du démantèlement de « la jungle de Calais ».

 

 

« Avant toute chose, il faut s’imprégner des réalités locales. Cela passe par une reconnaissance de terrain et par un travail dans l’échange et le partenariat », admet-t-il. « Et en tout état de cause, le travail ne repart pas de zéro, mais va s’inscrire dans la continuité de ce qui a été préalablement effectué. J’ai échangé à plusieurs reprises avec le préfet Serge Gouteyron sur les dossiers actuels. Ma volonté est d’être efficace et d’obtenir des résultats dans le respect des règles régaliennes de l’Etat, toute en travaillant en partenariat avec la Collectivité ».

Le préfet Vincent Berton a été nommé en le 9 mars dernier par décret du président de la République, suite au départ du préfet Serge Gouteyron nommé vers d’autres fonctions. Avant son poste à Saint-Martin, Vincent Berton était sous-préfet hors classe, secrétaire général de la Préfecture des Hauts-de-Seine.