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Obligation vaccinale : Une nouvelle réunion avortée en préfecture

Obligation vaccinale : Une nouvelle réunion avortée en préfecture

22 October 2021
A l’issue d’une réunion qui s’est déroulée en présence de la presse le 13 octobre dernier, entre le Collectif des collectifs et le préfet, et dont les principaux points discutés ont été le Pass sanitaire et l’obligation vaccinale, un nouveau rendez-vous avait été pris pour hier, jeudi 21 octobre à 16 heures, qui devait réunir les autorités sanitaires représentées par la directrice de l’ARS Guadeloupe, Valérie Denux, la directrice de l’hôpital Marie-Antoinette Lampis, le président de la Collectivité Daniel Gibbs, le préfet délégué Serge Gouteyron et les représentants des personnels soignants de l’hôpital, en l’occurrence la branche santé de la CGTG, avec en chefs de file Marceline Dessout et Christine Galbert. Une réunion qui une nouvelle fois n’est pas arrivée à son terme.
 
Hier, Jour J et heure H, le personnel hospitalier soumis à l’obligation sanitaire, se présentait en préfecture pour négocier la mise en place de la mesure. Le Collectif des collectifs ainsi que La résistance SXM se postaient en soutien, sans prétendre à vouloir entrer en salle des négociations. La presse était quant à elle pressentie pour y assister, ayant été jusqu’à présent conviée à toutes les réunions entre le Collectif des collectifs et le préfet. Une demi-heure avant la réunion, la presse était cependant destinataire d’un message en provenance de la préfecture lui indiquant ne pas être conviée à cette réunion. Seul un « micro-tendu » serait possible à l’issue de la réunion. Un premier changement dans le déroulement de cette réunion qui n’emportait pas l’adhésion des représentants syndicaux. Une fois entrés en préfecture, les représentants syndicaux constataient l’absence de la directrice de l’hôpital, représentée par son directeur adjoint, Monsieur Billate. Valérie Denux était également absente mais avait prévenue qu’elle serait remplacée par le directeur territorial de Saint-Martin, Paul Guibert. L’absence de la directrice Madame Lampis a été reçue comme la parfaite expression d’un profond et nouveau mépris à leur égard par les représentants du personnel hospitalier, qui ont décidé de quitter la salle à peine quelques minutes après y être entrés. « Nous ne pouvons accepter ni excuser l’absence de la directrice de l’hôpital en personne qui était prévenue depuis le 13 octobre de cette réunion. Nous exigeons que ce soit elle, en personne, qui soit autour de la table des négociations ». Et d’insister « Le préfet et l’ensemble des autorités sont en train de nous balader. Cette réunion était convoquée pour discuter du sujet de l’obligation vaccinale et du Pass sanitaire. Le préfet a d’un coup décrété que c’était une réunion avec les instances syndicales et qu’elle devait rester d’ordre privé. Jamais cela n’avait été prévu ainsi », ont-ils clamé à la sortie de la préfecture.
Le personnel soignant est resté devant la préfecture jusqu’en début de soirée en exigeant la venue de la directrice Mme Lampis. En vain. Le président Gibbs est finalement sorti de la préfecture et a été interpellé par les manifestants. Après moult échanges au verbe haut, Marceline Dessout demandait au président de réorganiser une réunion avec les instances précitées. Le président Gibbs acquiesçait à cette demande.
Une nouvelle réunion avortée donc pour la branche « personnel hospitalier » du collectif des collectifs, qui exacerbe de plus en plus les chefs de file du Collectif, d’autant que la veille encore, une réunion programmée en préfecture pour discuter des points du protocole en cours de signature, a également été annulée par le préfet, « sans donner d’explication ni de raison », indiquaient les représentants du Collectif mercredi soir en conférence de presse organisée dans les lolos du front de mer. « Nous réalisons qu’on nous mène en bateau depuis le début. Le préfet est en train de nous montrer son vrai visage. Nous l’avons entendu dire sur les radios qu’il aime l’île et les saint-martinois et de l’autre côté il a un comportement de mépris total à notre égard. Le préfet ment, il ne respecte pas sa parole ! », scandait Luc Wellington en exhortant le peuple à réagir et à ne pas se laisser traiter de la sorte.
De nouvelle embardées dans la gestion de ces crises sanitaire et sociale qui augmentent d’un cran la tension sociale qui prévaut ces dernières semaines sur le territoire.
 

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