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Obligation vaccinale : entrée en vigueur ce jour pour les personnels soignants

Obligation vaccinale : entrée en vigueur ce jour pour les personnels soignants

15 October 2021
Pour les personnels hospitaliers et autres personnels soignants libéraux, on y est ! C’est aujourd’hui, vendredi 15 octobre, la date échéance pour le territoire de la mise en application de la loi du 5 août 2021, pour justifier les preuves d’un schéma vaccinal complet anti Covid-19 (ou au moins 1 injection), ou bien par un certificat de rétablissement ou encore de contre-indication médicale. Les procédures de mises en demeure sont en cours.
 
Mise en demeure
 
Les personnels hospitaliers concernés par cette obligation vaccinale n’ayant pas encore fourni l’un de ces documents, ont été destinataires la semaine dernière d’un ultime courrier de rappel les sommant d’apporter ces preuves, sous peine d’une suspension de contrat de travail sans traitement, jusqu’à la régularisation de leur situation.
A ce stade et à notre demande, la direction de l’hôpital nous indiquait : « L’obligation vaccinale est entrée en vigueur au sein de l’hôpital selon les étapes progressives définies par la réglementation. Au cours du mois écoulé, le taux du personnel entré dans ce schéma est passé de 23 à 70%, et demeure en régulière progression ». Sur un personnel hospitalier composé d’environ 400 agents, ce taux communiqué par la direction de l’hôpital indique qu’environ 120 agents ne se sont pas encore soumis à cette obligation.
 
Vers une réorganisation des services ?
 
Selon des sources internes à l’hôpital Louis Constant Fleming, pour pallier ces futures absences de personnels dans des services pour la plupart déjà en sous-effectifs, il semblerait que la direction envisage de regrouper certains services, comme la chirurgie et la médecine, la psychiatrie et le Centre Médico-Psychologique (CMP), voire la pédiatrie et la maternité. Pour un seul de ces services, 9 personnes sur 16 ne présenteraient pas de schéma vaccinal complet. Des réserves sanitaires en provenance de l’Hexagone pourraient être déjà pré-positionnés pour rejoindre les équipes de Saint-Martin. Certains de ces soignants ne souhaitant pas se faire vacciner ont accepté de nous parler et nous ont fait part de l’état de pression existant au sein de l’établissement hospitalier, venant plus affecter psychologiquement les personnels que le vaccin en lui-même : « C’est la politique de la peur, la politique du diviser pour mieux régner qui motive les équipes encadrantes depuis plusieurs mois, ce qui créé un contexte délétère et anxiogène. Certains des collègues ont fini par abdiquer en allant se faire vacciner, mais le regrettent fortement aujourd’hui, pensant qu’ils ont été pris pour des cobayes dans cette expérimentation planétaire ! », s’alarment-ils. Et d’ajouter : « D’autres sont prêts à aller jusqu’au point le plus loin possible, voire même celui du non-retour. Mais une chose est certaine, l’organisation à l’hôpital va être très compliquée, et nous ne sommes pas sûrs que les soins pour les patients puissent être optimums. » Une réunion se tenait hier matin avec la direction de l’hôpital, les syndicats et les représentants du personnel.
 
Sursis d’1 mois pour les pompiers
 
Du côté de la caserne des sapeurs-pompiers de Saint-Martin, et compte-tenu de l’état d’urgence sanitaire maintenu jusqu’au 15 novembre dans les territoires ultramarins, les soldats du feu ont été informés qu’ils avaient jusqu’au 15 novembre prochain pour présenter la preuve de leur schéma vaccinal complet, ou à défaut de la preuve de leur rétablissement s’ils ont été contaminés il y a plus de 11 jours et moins de 6 mois ou un certificat de contre-indication au vaccin. Au-delà de cette date, c’est la même punition qui s’appliquera aux sapeurs-pompiers : suspension de contrat sans traitement jusqu’à une éventuelle régularisation. Sur le site service-public.fr, il est toutefois bien précisé : « À défaut d'avoir été vaccinés dans les temps, les salariés ou agents publics pourront être suspendus, sans rémunération. Un licenciement en cas de défaut de vaccination au Covid n'est cependant pas possible. »
 

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