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Ecole Clair St Maximin.
Ecole Clair St Maximin.

Nous sommes tous différents, nous sommes tous importants !

18 March 2019
Aujourd’hui se termine la semaine nationale du handicap. Tous les acteurs en charge de cette problématique se sont mobilisés pour inciter les valides à changer leur regard sur le handicap et pour alerter les pouvoirs publics sur le manque de moyens. Un coup de projecteur une fois dans l’année qui met en lumière l’action de l’Éducation Nationale et de quelques bonnes volontés… oui mais après ?

La semaine a débuté mercredi dernier par une marche pacifiste dans les rues de Marigot au cours de laquelle éducateurs, associations et personnes en situation de handicap ont défilé en criant haut et fort «Nous sommes tous différents, nous sommes tous importants». Cette marche s’est conclue par un entretien avec le Président de la Collectivité pour faire le point sur les moyens à mettre en œuvre à Saint-Martin pour leur prise en charge mais aussi tout simplement pour leur faciliter la vie au quotidien. Car le constat est malheureusement navrant :  si les enfants dont le handicap est léger peuvent être intégrés dans le milieu scolaire, il y a tous les autres, ceux qui ont un handicap plus lourd, les jeunes, les adultes, les personnes âgées. 

LA SCOLARITÉ QUAND C’EST POSSIBLE

Les classes Ulis en primaire ou secondaire permettent une bonne prises en charge des enfants et une mixité bénéfique pour eux mais aussi pour les autres élèves qui apprennent la tolérance et l’entre-aide. C’est ce qu’ont démontré toutes les activités sportives, artistiques ou d’éveil, mises en place cette semaine pour les 252 enfants scolarisés dans ces treize classes spécialisées. L’intégration demeure le meilleur remède pour l’évolution et l’accès à l’autonomie. Madame Bourdy-Mussington a fait de ce combat le sien depuis des années. En lien avec le Pôle Solidarité Famille et les établissements scolaires, elle monte les dossiers d’orientation des enfants. Mais la tâche est énorme : comment prendre en charge une petite sourde muette en maternelle quand personne ne parle le langage des signes, comment intégrer une jeune aveugle en primaire quand aucun matériel en braille n’est disponible, comme faire face à l’augmentation inexpliquée du nombre d’autistes sur l’île et les identifier assez tôt sans pédopsychiatre ? Autant de questions sans réponse et et qui impliquent une autre question : à quoi sert tout ce travail s’il ne débouche sur rien ? Car une fois la scolarité terminée, ils sont à nouveau coupés du monde, car même munis d’un diplôme, les entreprises ne les embauchent pas. Une loi impose un quota minimum … mais ici, c’est juste une loi.

LE DIAGNOSTIC QUI ORIENTE LA VIE

Cette semaine a montré une partie de l’iceberg. Il y a ceux qui sont sortis du système scolaire ou qui n’y sont jamais entrés. Ceux, pour lesquels le diagnostic d’un handicap lourd contraint les familles à se débrouiller par elles-mêmes ou à partir. En effet, en l’absence de structures adaptées, la seule solution possible est un centre spécialisé en Guadeloupe ou en métropole. Mais les démarches sont longues, parfois plusieurs années, pour obtenir une place. Pour les parents cela implique un déménagement et un changement de cap professionnel bien souvent.
Seules lueurs d’espoirs, la création d’un éventuel pôle médico-social, dans les tablettes de la Collectivité, et l’évolution des mentalités. Le sujet, longtemps tabou, semble en effet depuis deux-trois ans être un sujet dont on peut désormais parler. Les enfants, eux, ont réalisé des totems … pour montrer qu’il suffit parfois de leur donner les moyens de s’exprimer pour que les choses avancent.


 VERS QUI SE TOURNER ?
 

A Saint-Martin : SESSAD
Fondé en 2007, le Service d’éducation spécialisée et de soins à domicile est une structure qui peut accueillir des enfants et des adolescents de handicaps différents. Son rôle est d’accompagner les jeunes dans leur scolarisation et de leur proposer une orientation adaptée à leur handicap. Des actions quotidiennes sont mises en place et un éducateur référent est nommé pour le suivi de l’enfant à l’école, à domicile et sur ses lieux de loisirs. La prise en charge de l’enfant est de l’ordre de cinq à six heures par semaine. Contact : Fernand SEMEDO (0690 22 03 20).

En Guadeloupe : IME
Les Instituts Médico Éducatifs (IME) accueillent les enfants et adolescents qui souffrent de déficience intellectuelle, quelle qu’elle soit. Leur rôle est de dispenser un enseignement spécialisé, 7 h par jour,prenant en compte les aspects psychologiques et psychopathologiques en recourant à des techniques de rééducation. 
Ils sont spécialisés selon le degré et le type de handicap pris en charge par la sécurité sociale : troubles de la personnalité, troubles moteurs et sensoriels, troubles graves de la communication, etc. Il existe dix IME en Guadeloupe.

Les associations
Les associations peuvent être un soutien pour les familles en prenant en charge quelques heures par semaine enfants et adolescents. Mais il n’y en a que très peu à Saint-Martin. SXM Autisme qui œuvrait pour aider les enfants atteints de ce handicap bien particulier et en nette augmentation ces dernières années a dû mettre ses activités en sommeil après le passage d’Irma. La plus active, l’association Tournesol, constituée de parents d’enfants en situation de handicap, vient en aide aux jeunes depuis onze ans maintenant (contact : 05 90 29 58 82).

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