En spécialiste des mandats, voire du cumul des mandats, Lucette Michaux aura occupé tous les mandats, locaux et nationaux. Avocate de formation, c’est en 1959, alors qu’elle a à peine 30 ans et vient de donner naissance à son premier enfant, qu’elle connait sa première élection, en tant que conseillère municipale de sa ville natale, Saint-Claude.
Puis, tour à tour, de conseillère générale en 1976 sous les couleurs du parti qu’elle a créé, le Parti de la Guadeloupe (LPG) elle est devenue maire de Gourbeyre de 1987 à 1995, de Basse-Terre de 1995 à 2001 et de 2008 à 2014. Après avoir été la première femme à prendre la tête d’un département, en 1982, Lucette Michaux-Chevry a ensuite tenu les rennes de la Région de 1992 à 2004 et fut dans le même temps deux fois sénatrices (de 1995 à 2011) et deux fois députée (de 1986 à 1993). En 2019, alors qu’elle a 90 ans, elle démissionne de la présidence de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe et annonce mettre un terme à sa carrière politique.
Puis, tour à tour, de conseillère générale en 1976 sous les couleurs du parti qu’elle a créé, le Parti de la Guadeloupe (LPG) elle est devenue maire de Gourbeyre de 1987 à 1995, de Basse-Terre de 1995 à 2001 et de 2008 à 2014. Après avoir été la première femme à prendre la tête d’un département, en 1982, Lucette Michaux-Chevry a ensuite tenu les rennes de la Région de 1992 à 2004 et fut dans le même temps deux fois sénatrices (de 1995 à 2011) et deux fois députée (de 1986 à 1993). En 2019, alors qu’elle a 90 ans, elle démissionne de la présidence de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe et annonce mettre un terme à sa carrière politique.
Les obsèques ont eu lieu hier dans l’intimité
S’agissant de ses engagements au niveau national, d’abord engagée au Parti socialiste, elle soutient en 1981 le candidat à la présidentielle Valéry Giscard d’Estaing, marquant ainsi le début d’un engagement à droite qui ne la lâchera plus. Elle devient encore la première femme de l’outre-mer à entrer au gouvernement, sous Jacques Chirac, dont elle restera proche, qui la nomme secrétaire d’Etat chargée de la francophonie, de 1986 à 1988. Sous la seconde cohabitation, elle est nommée par Edouard Balladur ministre déléguée auprès des affaires étrangères, chargée de l’action humanitaire et des droits de l’homme, de 1993 à 1995.
Après une cérémonie de recueillement organisée la journée de dimanche au Palais du Conseil départemental de Basse-Terre, afin que le guadeloupéens puissent venir lui rendre un dernier hommage, c’est hier matin qu’on eut lieu les obsèques de « la grande dame », à la cathédrale de Basse-Terre, dans l’intimité de la famille, des proches et de quelques personnalités invitées. V.D (avec AFP)
Condoléances du Président Daniel Gibbs
« Nous apprenons avec une grande émotion le décès de Madame Lucette Michaux-Chevry, une femme politique hors pair, et une personnalité d’exception au service de la Guadeloupe.
J’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et ses proches, au nom de la Collectivité de Saint-Martin et des Saint-Martinois, avec une pensée particulière pour sa fille, Marie-Luce Penchard. Dotée d’un sens politique légendaire, d’un grand charisme et d’un amour inconditionnel pour l’archipel de la Guadeloupe, madame Michaux-Chevry a bâti une carrière politique exceptionnelle à travers les décennies en occupant des postes importants, jusqu’aux plus hautes fonctions de l’Etat en 1986 et en 1993. Elle est à l’origine de nombreuses réalisations et a incarné, pour la jeune génération ultra-marine, une identité combative. J’ai, pour ma part, été marqué par sa forte personnalité, son élégance et sa force de persuasion. Prônant le « courage politique au service du développement » comme elle l’exprimait dans la « Déclaration de Basse-Terre » en 1999, Madame Michaux-Chevry a marqué l’histoire des Antilles en général et de la Guadeloupe en particulier. Nous lui rendons hommage, avec le plus grand respect et une admiration sincère. ». Daniel GIBBS |