Accueil

×

Warning

JUser: :_load: Unable to load user with ID: 923
Les accès de la cuisine centrale bloqués hier

Les accès de la cuisine centrale bloqués hier

14 March 2019
Alors que les parties devaient se retrouver autour de la table des négociations ce mardi 12 mars dernier, pour engager les différents points du protocole de fin de conflit, la discussion a pris une toute autre tournure, la délégation syndicale refusant la présence de la 3e vice-présidente, Annick Petrus. Le mouvement de grève qui va entamer sa sixième semaine est en voie de s’amplifier.

Une énième tentative de négociation avortée, donc, mardi après-midi, malgré la médiation opérée sur proposition du tribunal administratif.  En effet, ce mardi à 14 heures, alors que les négociations devaient reprendre, les représentants du syndicat UTC-UGTG ont refusé de reprendre les discussions tant que la Vice-présidente Annick Petrus serait présente dans la salle. Cette dernière aurait marqué à plusieurs reprises du mépris à leur égard et les aurait insultés par ces mots « vous ne racontez que des conneries, vous n’aurez rien du tout ! », nous indiquait la secrétaire de la section Saint-Martin UTC-UGTG, Nicole Javois, qui précisait qu’ils avaient déjà indiqué au président Gibbs le 1er mars dernier, ne pas souhaiter la présence de la vice-présidente pendant les négociations. Les agents en grève dénoncent également une note de service qui leur a été adressée la veille, par affichage et par voie de presse : Cette note de service aurait dû nous être adressée dans les cinq jours qui ont suivi notre dépôt de préavis de grève », explique encore la secrétaire de section. 

NICOLE JAVOIS.jpg

Nicole Javois, secrétaire de la section Saint-Martin UTC-UGTG

LES RETENUES SUR SALAIRES EN QUESTION

De plus, les agents en grève déplorent des retenues sur leur salaire du mois de février sans qu’ils aient eu la possibilité de négocier ces jours par des jours de congés ou d’autres possibilités, notamment les mises à jour des régimes indemnitaires (un autre point des revendications). Le président Gibbs a coupé court et a interrompu la réunion qui pourtant aurait pu trouver une issue favorable. En effet, un projet de protocole de fin de conflit élaboré par le syndicat avait reçu un accueil favorable des services de la Collectivité, à l’exception toujours du fameux point 1 (sur les 18 points de revendication), point sur lequel la Collectivité indique qu’elle ne peut en démordre, pour les raisons de précarité budgétaire de la CTOS et de la COM. Le président Gibbs avait d’ailleurs signé le protocole de fin de conflit et l’avait adressé par mail la veille du rendez-vous de négociations de mardis dernier. Mais les grévistes estiment là aussi qu’il y a eu un manque de respect du président à leur égard « le président n’avait pas à signer ce document qui n’était qu’un projet de protocole et devait servir de base pour les futures négociations", explique encore Nicole Javois.
Le président Gibbs, accompagné d’une partie de son équipe, revenait sur ces incidentsdans une vidéo adressée à la population et par voie de communiqué de presse : « Malheureusement, l’attitude irrespectueuse du représentant de ce syndicat a empêché toute entame de négociation sur ce nouveau protocole. La réunion a été interrompue », et a rappelé « la place de Madame Annick Pétrus, élue de la République, qui a toute sa légitimité pour siéger à la table des négociations et qui s’investit aux côtés du président et de ses collègues depuis le début du conflit pour trouver des solutions ».Daniel Gibbs indique également que « cette situation est d’autant plus préjudiciable que la Collectivité venait de répondre à la proposition de sortie de conflit du Syndicat par un protocole écrit qui aurait dû être discuté aujourd’hui (mardi 12 mars, ndlr) et qui surtout, ouvrait la porte à une possible sortie de crise. Ce protocole répond favorablement à la quasi-totalité des revendications soulevées, sauf le point de revendication n°1 auquel la collectivité et la CTOS ne peuvent répondre favorablement pour des raisons budgétaires ce qui a été expliqué à plusieurs reprises ». 

CUISINE CENTRALE BLOQUÉE

Outre les piquets de grève toujours en poste devant les entrées de l’Hôtel de la Collectivité, hier matin, les manifestants bloquaient également tout accès à la Cuisine Centrale à Grand Case, empêchant pour le coup toute production de repas pour les cantines des écoles. « Des agissements non conformes à la loi sur le droit de grève » indiquent encore les services de la Collectivité. Lundi dernier, c’étaient les accès à la Collectivité qui étaient une nouvelle fois bloqués, interdisant les agents non-grévistes ainsi que les administrés de pénétrer dans les lieux. Pour autant, ne souhaitant pas envenimer la situation, et dans la perspective de la réunion de négociation prévue le lendemain et qui devait aboutir à une sortie de crise, les services de la Collectivité n’avaient pas fait appel aux forces de l’ordre pour faire débloquer les accès. Dans son communiqué, Daniel Gibbs appelle le syndicat à revoir sa position et indique rester ouvert à la reprise des discussions avec tous ses élus à la table pour discuter les points du protocole de sortie de conflit et acter la fin de cette grève. 

La vidéo est visible sur la page Facebook de la Collectivité de Saint-Martin / Our News

greve-ctos.jpg

Les accès à la Cuisine Centrale étaient bloqués, hier matin, empêchant quiconque de pénétrer dans les locaux.

By continuing your visit to this site, you accept the use cookies to make statistics of visits.