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Crise sociale : Un protocole d’accord signé en l’absence du Collectif

10 September 2021
Le préfet, le président de la Collectivité et le Collectif avaient à nouveau rendez-vous hier à 16 heures, pour la mise en place d’un protocole d’accord relatif à la plateforme des revendications du Collectif. Prenant les devants, le préfet et le président avaient préalablement travaillé à la rédaction dudit protocole. Une façon de faire qui n’a pas plu aux membres du Collectif qui ont décidé de quitter la salle peu de temps après l'ouverture de la séance.
Question de forme…
 
En préambule à la réunion de travail, le préfet avertissait que ne rentraient pas dans le protocole d’accord le sujet concernant la Directrice Générale des Services, un point ne pouvant pas figurer dans un protocole d’accord Etat/COM ainsi que le dossier concernant la famille Webster et son terrain de lieudit Griselle, à la Baie Orientale, ce dernier sujet relevant du cadre privé. De même, s’agissant du Pass sanitaire qui entre dans le champ d’une loi nationale, il ne peut pas non plus être inclus dans un protocole d’accord entre les autorités locales. Les trois points qui avaient pourtant fait l’objet des réunions de toute la journée de mardi …
Les membres du collectif quittent la table
A la suite, Serge Gouteyron informe l’assemblée qu’il va procéder à la lecture du protocole rédigé par ses services et ceux de la Collectivité, précisant que chaque point du protocole reprend les revendications du Collectif en allant encore même plus loin que ce qui était demandé. Commençant sa lecture, le préfet est interpellé par les membres du collectif qui lui disent que « ce n’est pas de la sorte que les choses doivent se passer. Nous devons d’abord négocier chacun des points puis ensuite rédiger le protocole d’accord, ensemble ». Estimant avoir déjà travaillé de nombreuses heures sur les sujets (6 rencontres avec le Collectif représentant de nombreuses heures de travail), le préfet débute dans le brouhaha la lecture dudit protocole et les membres du collectif se lèvent et quittent la salle. Serge Gouteyron continuera jusqu’à la fin sa lecture, devant une assemblée vidée des membres du Collectif.
 
«Je veux bien être le préfet qui écoute, mais pas le préfet torturé»
 
En fin de lecture, le préfet indique «être déçu et constater que le Collectif n’a pas la volonté de discuter. Toutes les mesures actées entre l’Etat et la Collectivité sont pourtant pour le bien de la population et sont le fruit des nombreux échanges passés avec le Collectif. On a donné beaucoup de temps, beaucoup d’écoute, mais maintenant ça suffit», hausse-t-il le ton, en offrant encore au Collectif la possibilité de revenir autour de la table. «J’attends qu’ils reviennent pour discuter. Si à 18 heures ils ne reviennent pas, nous signerons le protocole sans eux».
 
Un protocole tripartite signé par seulement deux parties
 
Et c’est ce qui s’est passé. 18h a sonné, le collectif n’a pas rejoint la table des discussions et le protocole a été signé par le président Gibbs et le préfet Gouteyron. La place réservée à la signature du Collectif a été conservée, offrant toujours la possibilité au Collectif de le signer ultérieurement.
Si nous publions en l’état sur notre page Facebook le 97150 les engagements pris par l’Etat et la Collectivité pour améliorer le cadre et les conditions de vie des saint-martinois, nous reviendrons néanmoins dessus dans notre édition de mardi prochain.
Le préfet a clôturé cette séance en appelant une nouvelle fois à l’apaisement et à la sérénité et enjoint la population à se concentrer désormais sur la rentrée.
Du côté du Collectif, à leur sortie de la préfecture, les membres évoquaient un blocage de toute l’île si le préfet ne souhaitait pas avancer dans leur sens… A l’heure où nous mettions sous presse hier soir, ils n’avaient pas toutefois communiqué officiellement leurs intentions. Wait and see…
 
 

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