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Crise à l’hôpital : de rebondissements en rebondissements

Crise à l’hôpital : de rebondissements en rebondissements

07 March 2023

Les épiphénomènes gravitant autour de la gestion du centre hospitalier de Saint-Martin semblent aujourd'hui converger pour ne former plus qu’une sorte de rouleau compresseur avec une cible à atteindre : la direction de l’hôpital. La semaine dernière a été le théâtre de plusieurs épisodes d’une nouvelle saison faisant état de la crise qui gangrène actuellement l’établissement de santé. 

Entre les politiques qui se sont emparés du sujet, la saisie de la Cour des Comptes par le syndicat UTS-UGTG et les langues qui se délient, la gestion de l’hôpital de Saint-Martin est dans la ligne de mire. Un sujet déjà longuement évoqué dans notre édition de mardi dernier et qui a toute la semaine dernière connu plusieurs rebondissements.

LES ÉLUS ET LES SYNDICATS S’EMPARENT DE L’AFFAIRE

La sénatrice Annick Pétrus et le Dr Michel Petit, 4e vice-président de la Collectivité en charges des affaires sociales, sont intervenus sur les radios locales, Youth Radio et SOS Radio pour énoncer des faits qui leur ont été rapportés et pour lesquels ils souhaitent faire intervenir l’autorité d’inspection en la matière, l’IGAS, pour y faire toute la lumière. Le syndicat UTS-UGTG a de son côté saisi la Cour des Comptes en date du 14 février dernier, portant à sa connaissance 12 points, parmi lesquels on relève des incohérences de gestion. Pour exemple, certains personnels bénéficieraient de prime de logement alors que leur logement est pris en charge par l’hôpital, des logements de fonction dont les loyers présentent selon le syndicat, des montants très élevés ; Des versements de primes à des agents contractuels, alors que seuls les agents titulaires/ stagiaires ne peuvent en bénéficier ; Des recrutements aux postes de direction qui écarteraient les compétences locales au profit de personnes venues de l’extérieur ; etc., etc.

TENTATIVES DE PRESSION ?

S’agissant des deux médecins remplaçants anesthésistes dont les contrats n’ont pas été reconduits au profit de nouveaux médecins pour ce service d’anesthésie/réanimation, la direction nous avait informé que douze médecins de l’hôpital avaient validé cette décision prise en collégiale avec la Commission Médicale d’Etablissement (CME), en signant un courrier (lire notre édition de mardi 28 février dernier). Défiante, la Collectivité qui préside le conseil de surveillance de l’hôpital, avait demandé que lui soit transmis ce courrier avec les signatures. Sur le document reçu par l’exécutif de la COM, il s’est finalement avéré que seuls 4 médecins sur les 12 annoncés ont apposé leur signature… Qui dit vrai ? Qui dit faux ? Des pressions auraient-elles été exercées sur ces médecins pour qu’ils signent ce fameux courrier et se seraient-ils ensuite rétractés ? Quoiqu’il en soit, cette stratégie semble avoir échoué…

PROJET DE RÉINTÉGRATION D’UN MÉDECIN PLUS QUE CONTROVERSÉ…

Et en fin de semaine dernière, il était évoqué la réintégration au sein de ce même service d’anesthésie d’un médecin suspendu depuis 2013, puis réintégré en 2019 et à nouveau suspendu. Des suspensions qui ont fait suite à de graves événements : une bagarre entre le directeur de l’hôpital de l’époque et ce médecin en 2013 ; une tentative de suicide d’un infirmier du bloc dans laquelle ce médecin aurait été indirectement impliqué (2019). En 2021, à l’évocation de la réintégration de ce médecin anesthésiste, les équipes d’infirmiers du bloc opératoire (IADE, IBODE et IDE) avaient alerté la direction des dangers que constituaient la réintégration de ce médecin dans le service du bloc opératoire. Des réintégrations donc qui par deux fois avaient été retoquées par l’ARS. Ce nouveau projet de réintégration de ce médecin très controversé vient encore mettre de l’huile sur le feu dans un climat déjà de stress ambiant pour les personnels soignants. A suivre… 

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