La France est le premier Etat et demeure jusqu’alors le seul qui ait déclaré la traite négrière et l’esclavage « crime contre l’humanité ». Le choix de cette date symbolique correspond à l'adoption par le Sénat, le 10 mai 2001, de la Loi Taubira. Christiane Taubira était alors ministre de la justice. Par cette loi, la République française reconnaît que la traite négrière transatlantique et dans l'océan Indien, ainsi que l'esclavage perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques, aux Caraïbes et dans l'océan Indien contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité. Cette même loi prévoit qu’une place conséquente soit accordée à la traite négrière et à l’esclavage dans les programmes scolaires ainsi que dans les programmes de recherche en sciences humaines et en histoire.

DES DATES ANNIVERSAIRES QUI DIFFÈRENT EN FONCTION DES TERRITOIRES

De par les particularités locales de l’histoire de l’esclavage dans les divers territoires des outremer français, et bien que le décret Schoelcher ait aboli en théorie l’esclavage le 27 avril 1848, la date anniversaire de l’abolition de l’esclavage diffère chacun de ces territoires. Ainsi, à Mayotte, c’est le 27 avril, en Martinique, le 22 mai, en Guadeloupe, le 27 mai, à Saint-Martin, le 28 mai, en Guyane le 28 juin et à la Réunion, le 20 décembre, qu’est célébrée l’abolition de l’esclavage. Dans chacun de ces territoires, cette date est reconnue par la loi du 10 juin 1983, comme un jour férié local.

Cette année, la cérémonie du 10 mai 2023 sera présidée dans les jardins du Luxembourg par la Première ministre Elisabeth Borne, qui a souhaité que soient associés des jeunes issus de l’Hexagone et des Outre-mer, parmi lesquels les lauréats du concours national de la Flamme de l’Égalité, sur la mémoire de l’esclavage. Un hommage sera également rendu à Toussaint Louverture, ancien esclave et inlassable combattant de la liberté, à l’occasion du 200ème anniversaire de sa mort.