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Louis Mussington : se donner les moyens d’aller plus loin

Louis Mussington : se donner les moyens d’aller plus loin

21 February 2020
Louis Mussington et Bernadette Davis, conseillers territoriaux de l'opposition, membres du MJP (Movement for Justice and Prosperty), recevaient la presse mardi dernier. En ces périodes de grandes décisions, ils souhaitaient aborder cinq points, qu’ils jugent fondamentaux pour l’avenir de l’île.
 
Vice rectorat : une nomination de plus !
 
Michel Sanz, directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale, a été nommé au poste de vice-recteur la semaine dernière. Louis Mussington s’interroge sur les moyens qui seront mis en œuvre pour que des actions innovantes contribuent à enrayer les résultats désastreux et l’échec scolaire. « D’ici à dix ans, Saint-Martin doit pouvoir s’enorgueillir d’avoir sur son territoire des diplômés prêt à œuvrer en faveur de leur île, mais pour cela il faut une feuille de route. A ce jour on ne connait pas les directives». Autre préoccupation pour le conseiller territorial, l’enseignement bilingue. Trop peu d’enseignants selon lui peuvent assurer ce bilinguisme alors que c’est la voie à suivre. D’ores et déjà plus de 800 personnes ont signé la pétition en faveur du retour de douze enseignants titulaires originaires de l’île. Elle a été remise à Olivier Serva (député de Guadeloupe) qui lui a assuré l’avoir transmise au ministère des Outre-mer. Il souhaite en outre que les étudiants, mal préparés à partir pour suivre leur cursus d’études supérieures, puissent bénéficier d’une antenne universitaire sur place.
 
Modification de la loi organique : une nécessité
 
Le MPJ en est persuadé, « il faut profiter de la démarche de la ministre de l’outre-mer, disposée aux transferts des compétences dont celle de l’environnement, pour demander une modification de la loi organique, aujourd’hui obsolète ». Le conseiller territorial veut une séparation des pouvoirs, des ministres à plein temps et un parlement, afin qu’il y ait un véritable débat, ce qui n’est actuellement pas le cas au conseil territorial estime-t-il. Il souhaite également de manière urgente un bureau de statistiques, qui pourrait être une création d’une structure propre à Saint-Martin et recommande l’instauration d’un code de marchés publics spécifique : « Saint-Martin doit renforcer son degré d’autonomie en prenant des «lois pays» ».
 
Un schéma routier directeur
 
« Irma était l’occasion de revoir notre produit touristique. On ne peut pas bâtir des projets en ayant un réseau routier tel qu’il existe actuellement. On ne peut pas demander aux touristes de passer une journée dans les embouteillages sur cinq jours d’excursions. Les routes sont une urgence ». Louis Mussington est impatient de connaître ce que réserve le budget 2020 en la matière. Mais il constate que le contrat de convergence n’étant pas signé, le budget ne peut être voté et espère malgré tout que le réseau routier sera à l’ordre du jour.
 
Décision du tribunal administratif : à qui profite le crime ?
 
Le 1er mars 2019, Louis Mussington avait saisi le tribunal administratif pour faire annuler la décision de changement de gouvernance de la Semsamar. Aujourd’hui, il se déclare satisfait de la décision du tribunal annulant les deux délibérations du Conseil territorial mais, il avoue qu’il s’attendait à ce que ce soit suspensif, ce qui n’a pas été le cas. Selon lui, cela aura permis de « démontrer qu’il n’y avait pas de motif valable et que tout cela était un stratagème de la Collectivité pour évincer la directrice alors en poste ».
Il estime par ailleurs que ce changement a entrainé une hausse exponentielle des coûts, avec le recrutement de nouveaux cadres et d’un cabinet juridique dont on attend toujours le rapport d’audit. « Avant les dividendes étaient versés dans les caisses de la Collectivité. J’attends que l’État demande à la Collectivité de se mettre en règle ; au moins pour apporter un éclairage et que l’opinion comprenne qu’elle s’est faite avoir ». Il reconnait examiner la possibilité de faire appel de la décision pour retourner devant le tribunal administratif. La réponse dans une semaine.
 
Assises sociales : oui à la cohésion sociale
 
« Nous soutenons la démarche de la Collectivité. Sur les barricades, j’ai compris cette jeunesse révoltée et son dégoût pour le système français. Si on ne cherche pas à créer des liens, une cohésion sociale, au prochain affrontement, il y aura des morts. C’est d’ailleurs pourquoi les carcasses restent en place à Sandy Ground dans l’attente de la décision du 15 mars sur le rapport du PPRN » (mais il y a une mauvaise interprétation des délais, le 15 mars étant la date dépôt du rapport auprès des deux ministères concernés).
Selon Louis Mussington, cette révolte des jeunes aura permis une prise de conscience des problèmes à Paris.
 

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