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Le MJP fait sa rentrée politique

13 September 2019
Louis Mussington, élu territorial sur les bancs de l’opposition et leader du Mouvement pour la Justice et la Prospérité (MJP), faisait un point presse en ce début de semaine pour évoquer lui aussi un bilan deux ans après le passage de l’ouragan Irma. A ses côtés, Bernadette Davis, élue territoriale sous les couleurs de ce même parti.

Un bilan très mitigé pour le leader de l’opposition qui ne peut en premier chef passer sous silence les nombreux foyers qui sont toujours, deux ans après la catastrophe, sans toit au-dessus de leur tête. « C’est scandaleux, alors qu’un budget de 5 millions d’euros avait été voté par la Collectivité pour parer à ces urgences immédiates… Où est passé l’argent ? s’interrogeait-il en introduction de ses propos.
Et de continuer en listant les nombreux problèmes qui imposent un traitement en urgence : la jeunesse en perdition ; la délinquance et l’insécurité routières qui ont causé la mort de 8 jeunes depuis le début de l’année ; les infrastructures à l’abandon (la médiathèque, le centre culturel de Sandy Ground) ; le manque criant de services publics dans les quartiers (absence de bureau de Poste à Quartier d’Orléans) ; le réseau routier qui se trouve dans un état lamentable, avec un apparent manque de coordination au niveau des différents opérateurs…
Une liste longue pour Louis Mussington et le MJP qui les amène à s’interroger : « Mais à quoi ont donc servi tous les déplacements à Paris, à Bruxelles et ailleurs du président Gibbs, depuis le 6 septembre 2017 ? Nous n’y voyons qu’une dépense inutile de l’argent du contribuable ! »
 
« Non, tout ne va pas bien ! »
 
Si Louis Mussington reconnaît que la rentrée 2019 s’est passée dans des conditions satisfaisantes, avec des actions pédagogiques innovantes qui sont mises en œuvre (classe bilingues), de même qu’un bel effort a été consenti du côté de la formation professionnelle, ce n’est selon lui pas suffisant. Il faut aller plus loin, notamment dans l’encadrement et le recrutement des professeurs. « J’ai écrit un courrier à la préfète lui demandant d’étudier le dossier d’enseignants saint-martinois qui exercent leur profession dans l’Hexagone ou en Guadeloupe et qui souhaiteraient revenir à Saint-Martin.
Seulement le fonctionnement dans l’ordre des carrières les en empêche. J’attends une réponse à ce courrier ». Quant à l’externalisation des activités périscolaires de la CTOS vers les associations locales, le MJP se demande si ce n’est pas trop anticipé : « Certes la CTOS accuse un important déficit. Mais on ne peut pas faire n’importe quoi, ce sont d’enfants dont on parle, et les associations n’ont pas pour l’heure les personnels qualifiés nécessaires pour répondre à cette externalisation. Il faut le temps nécessaire à la formation », indique Louis Mussington.
 
« Arrêter cette mascarade avec le PPRn »
 
Et d’aborder le sujet qui exacerbe toujours autant les passions, le PPRn, pour lequel le MJP parle de « mascarade qu’il faut stopper » : « Quel intérêt y a-t-il de créer un COPIL et des COTECH ? Si le président veut être sérieux dans sa démarche, qu’il saisisse le tribunal administratif pour faire un référé et suspendre la procédure.
Il lui reste un mois pour le faire ! », précise L. Mussington qui reconnaît l’utilité de la révision du PPRn, « pour autant qu'elle soit réalisée en tenant compte des spécificités dévolues à la Collectivité et de son autonomie en la matière ». Et réagissant aux récents propos tenus par le nouveau procureur de la République, remettant en cause la compétence urbanisme relevant de la Collectivité, Louis Mussington déclare ces propos inacceptables, indiquant qu’il est « totalement favorable au fait que la Collectivité récupère la compétence Environnement ».
 

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