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Immersion à Quartier d’Orléans

02 October 2018

Bousculant protocole et programme, le chef de l’état est allé à la rencontre des habitants, de manière plus ou moins adroite, faisant les choux gras des réseaux sociaux et des médias nationaux avec des photos malencontreuses, se désengageant sur plusieurs sujets, mettant en cause la Collectivité, puis lui apportant son soutien … Il a écouté les doléances, mais aussi les remerciements, des citoyens de Quartier d’Orléans. Une visite de quatre heure, sans temps morts, entre rayon de soleil et averse cinglante. La météo était au diapason des propos et des échanges.

Tous les médias se sont d’ores et déjà fait l’écho des bains de foule, des questions réponses avec les personnes massées derrière les barrières, de sa visite chez des habitants, de sa rencontre avec un braqueur … un programme somme toute très présidentiel. Là où la visite a revêtu un caractère plus personnel, c’est lors de la rencontre avec des personnes, qui un an plus tôt l’avaient interpellé à Grand Case et à qui il avait promis de revenir. Elles ont donc été conviées à échanger avec lui, en toute simplicité, autour d’une table du Cheesecake Café sur les sujets de la vie quotidienne. 

UNE MÈRE DE FAMILLE EXCÉDÉE

Mère de deux enfants, la dame n’y est pas allée par quatre chemins « vous donnez de l’argent à une Collectivité qui n’est pas capable ! Dans l’Etat français il y a des gens capables, donner les nous ! ». En résumé, la dame reproche l’état des écoles, le manque de formation, de continuité territoriale … un état de fait qui pénalise son fils ainé qui souhaite être médecin (quid de la seule université sur l’ile, AUIS, qui forme … des médecins ?). Le Président a rappelé à la dame, arrivée il y a cinq ans sur le territoire, qu’avant sa venue des gens, là depuis des décennies, ont voté. Daniel Gibbs a hérité d’un système qui ne fonctionne pas, il faut donc l’aider. 
L’Etat va maintenir l’effort, mais va aussi renforcer les contrôles et les enquêtes. Dès lundi la Préfète a prévu de faire un point sur les travaux qui restent à faire dans les écoles. « On va mettre la pression sur tout le monde. Il faut des règles, être clair sur les marchés qui ont trop tardés. L’Etat a fait ce qu’il pouvait mais on ne peut pas changer la constitution, et les écoles ne sont pas de la compétence de l’Etat. Pour accélérer je pense qu’il faut aller chercher des entreprises en Guadeloupe. Et si les délais ne sont pas respectés il faut casser le marché ».

RECONNAISSANCE OU PETITS SOUCIS

En réponse à la première intervention, un saint-martinois de 50 ans, un an après, a adressé ses remerciements au Président : « A cause de toi on a eu tout ça, tu as promis, tu as fait. J’ai vécu beaucoup de cyclones, alors je ne suis pas trop d’accord que l’on attaque notre Président Gibbs ». 
E. Macron a reconnu que les Saint-Martinois avaient une force et une résilience incroyables, et que la nation toute entière avait été derrière Saint-Martin. Il a ensuite prêté une oreille attentive à Ricardo, élève de 5ème un peu déconcerté par son emploi du temps l’obligeant à se lever chaque matin samedi compris à 6h, pour parfois ne pas avoir cours, puis à un couple s’inquiétant du non fonctionnement de la cantine dans certaines écoles.

LE BOULANGER DE QUARTIER

Beaucoup d’émotions dans le témoignage de cet homme qui s’est séparé de la moitié de son équipe faute de pouvoir récupérer l’aide aux entreprises de 20000 €, bloquée à l’ASP. Courriers, mails et déplacement en Guadeloupe n’y ont rien changé. En parallèle, il évoque les problèmes de formations, pas uniquement pour les restaurants, mais aussi pour tous les métiers de bouche.
Le Président Macron sur ce point précise que la Collectivité ne peut effectivement pas intervenir sur ces aides et que Gibbs ne peut pas tout changer en deux ans. « On va regarder le sujet de l’ASP, car cela parait absolument fou que ce ne soit pas payé ».

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