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Conseil territorial : le Groupe Deldevert fait débat

04 February 2020
Porté par la Semsamar depuis 2016, le projet de construction de 52 logements sociaux à la Savane a été différé suite au passage de l’ouragan Irma. Les appels d’offre avaient toutefois été lancés avant Irma et c’est la société Deldevert qui remportait alors le marché pour la maîtrise d’œuvre. Le projet étant à nouveau à l’ordre du jour, le coût de la construction de ce programme de construction de ces logements sociaux nécessite un prêt de 7.3 M€ contracté auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).
 
La question de la garantie financière apportée à la Semsamar par la Collectivité à hauteur de 100% de ce prêt de 7.3 M€ était à l’ordre du jour du Conseil territorial réuni en séance plénière vendredi 31 janvier dernier. Une demande qui n’a rien d’exceptionnelle en soi, sauf que pour cette fois, ce qui coince au niveau de certains élus, en l’occurrence ceux de l’opposition, c’est l’attribution du marché de la maîtrise d’œuvre au Groupe Deldevert. Et si l’ensemble de l’assemblée délibérante s’accorde sur la nécessite impérieuse de construire ces 52 nouveaux logements sociaux à caractère locatif, dont 34 villas de type F4 destinées à des « prêt locatif social » et 18 logements « locatif Social » de type F3., une partie des élus est dubitative quant à la santé financière du Groupe Deldevert.
 
Rumeurs de mauvaise santé financière du Groupe
 
En effet, la société Guy Deldevert est devenue le Groupe Deldevert après septembre 2017, avec l’entrée d’investisseurs dans son capital. Et depuis lors, le Groupe Deldevert a entrepris de nombreux chantiers de reconstruction, notamment dans des copropriétés, et bon nombre d’entre eux seraient aujourd’hui à l’arrêt, faute de trésorerie suffisante pour continuer les travaux, payer les salariés et les sous-traitants. Rien encore pour l’heure d’avéré formellement, mais en effet de nombreux bruits de couloirs circulent sur la santé du groupe Deldevert.
Le président du Conseil Economique et Social, Julien Gumbs, saisi par le Conseil territorial sur cette délibération, évoquait dans son rapport cette suspicion de mauvaise situation financière du Groupe Deldevert et demandait au Conseil territorial de considérer avec attention les observations du CESC. Des propos surenchéris par Jules Charville, élu dans les rangs de l’opposition, qui rapportait que « des salariés du Groupe Deldevert avaient récemment manifesté devant le siège de l’établissement, réclamant d’être payés ». Louis Mussington, également élu de l’opposition posait la question de savoir « ce qui se passerait du côté de la garantie financière accordée par la COM si le Groupe Deldevert ne pouvait honorer le marché public ? S’interrogeant également sur la probité de la garantie décennale du Groupe, le conseiller Mussington demandait carrément au Conseil territorial de « revoir sa copie ».
 
Droit de présomption d’innocence
 
Entendant ces remarques, le président Gibbs précisait toutefois que le marché était passé, certes en 2016, et « qu’il était difficile pour la Semsamar de se désengager », rajoutant « qu’on ne peut condamner sans preuves, la notion de présomption d’innocence prévalant ». Daniel Gibbs insistait toutefois sur « la rigueur des contrôles menés par la Semsamar », ne doutant pas qu’elle prenne « toutes les précautions nécessaires ».
Après plus d’une heure de débat, la délibération a été votée à la majorité, les élus de l’opposition ayant voté contre, ainsi que l’élue de la majorité Maud Ascent Gibbs.
 

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