La levée du contrôle aux frontières était prévue d’avoir lieu ce jour, à 0h01, sous réserve d'un protocole sanitaire commun entre les deux parties de l'île. En l'absence hier, hier, lundi 1er juin, d’un nouvel arrêté venant proroger l’arrêté pris le 12 mai limitant la circulation entre la partie française et la partie néerlandaise, on était en mesure de considérer que les forces de l’ordre françaises postées pour contrôler les frontières de Bellevue et de Belle Plaine, ainsi que les containers barrant l’accès aux points de Cupecoy et d’Oyster Pond, auraient levé le camp durant la nuit. En effet, ledit arrêté du 12 mai dernier, inscrivait cette restriction jusqu’au mardi 2 juin.

 

 

Une levée de contrôle qui était toutefois conditionnée par la signature d’un protocole d’entente partagé par les autorités de santé et d’Etat du sud comme du nord de l’île, qui devait avoir lieu en fin de semaine dernière. Nous n’avons toutefois pas eu écho de ce protocole commun et nous souhaitions hier soir, comme bon nombre des résidents de l’île, ne pas avoir de mauvaise surprise en cette matinée de mardi 2 juin.
Pour mémoire, et pour la première fois dans l’histoire de l’île, depuis la signature du traité de Concordia en 1648, la frontière a fait l’objet de contrôles communs par les autorités de l’île, depuis le dimanche 5 avril, jusqu’au dimanche 17 mai, afin de contenir la propagation du Covid-19. A compter de ce dimanche 17 mai, et sous couvert d’une propagation toujours pas maitrisée du Covid-19, les autorités françaises ont fait cavalier seul, persistant dans les contrôles pour entrer sur le territoire français, alors que les entrées vers la partie hollandaise restaient libres d’accès.
Une situation quelque peu ubuesque qui a eu pour conséquence la formation d’embouteillages importants pour entrer sur la partie française, au niveau de la frontière de Bellevue, sans que les forces de l'ordre ne soient réellement en mesure d’interdire l’accès à ceux, notamment les résidents français, qui s’étaient dirigés vers la partie hollandaise en toute liberté. Les forces de l’ordre en poste ont alors dû faire preuve d’indulgence et de pédagogie, tout en justifiant leur présence.
Depuis la fin de la semaine dernière, le territoire ne serait plus en présence que de 3 cas actifs, 2 sur la partie hollandaise et 1 sur la partie française. Plus aucune personne atteinte du Covid-19 n’était à cette date hospitalisée, au sud, comme au nord de l’île.