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Un portrait, un métier, une histoire : Rose, la dame de Colombier

11 March 2019
Elle aime se définir comme une femme de l’ombre, mais elle est omniprésente. Les gens la connaissent peu mais elle mérite à être connue. Elle déteste les photos, mais elle s’affiche partout sur les murs de l’île avec l’expo Face of Saint Martin. C’est Rose Hodge, la dame qui veille avec bienveillance sur la ferme familiale de Colombier.

Terre d’agriculture par excellence, Colombier reste encore un endroit préservé à Saint-Martin. C’est là, juste à l’entrée que se trouve la ferme de la famille Hodge où l’on peut rencontrer Rose, à l’ombre des arbres, près du bassin aux tortues, avec le caquètement des poules en bruit de fond. Elle parle de sa vie de femme au sein d’une famille d’agriculteurs. C’est aussi l’occasion de découvrir une production locale de légumes, d’œufs, de volailles … que l’on peut acheter en direct.

TRANSMISSION DE LA TRADITION AGRICOLE

Une mère saint-martinoise née à Cripple Gate, un père hollandais descendant direct des colons suédois, Rose a passé toute son enfance à Simpson Bay et suivi sa scolarité selon le système hollandais. C’est pourquoi elle est bien plus à l’aise en anglais qu’en français. C’est son mariage qui va la ramener sur la partie française de l’île. Le père de son mari avait créé cette ferme dans les années soixante-dix.  Quand son mari prend la relève, Rose, naturellement propose son aide. Tout en élevant leurs trois enfants, elle participe activement à la vie de la Soualiga Farm … et ensemble, ils développent l’exploitation.
Il y a trois ans, l’un de leurs fils Dwayne, après ses études d’horticulture au Canada, s’est à son tour lancé dans l’aventure. C’est la troisième génération. Mais Rose est toujours là, à tous les postes et pour remonter le moral des troupes lorsque cela est nécessaire. Car les choses ne sont pas toujours idylliques. Dernier coup dur du sort, le passage d’Irma qui a entièrement réduit à néant toutes les installations. 

NOUVEAU DÉPART

Sans aucune aide, si ce n’est une collecte de particuliers qui leur a permis d’acheter le bois pour reconstruire l’une des cages pour les poules, toute la famille s’est mobilisée pour reconstruire l’ensemble des installations. 
Un labeur de longue haleine où la patience est de mise car, dans ce milieu, c’est aussi dame nature qui décide.Aujourd’hui, 70 % des installations de la ferme ont été reconstruites et la production a pu reprendre. Alors Rose a décidé de continuer encore, pour aider son fils désormais. Et la tâche n’est pas de tout repos, car il faut gérer les 5000 poules pondeuses qui produisent entre 2500 à 2700 œufs chaque jour, mais aussi les poulets, les pintades, les oies, les cailles et les canards. Et quand c’est fini côté volailles, il faut s’attaquer à la production des salades (roquette, laitue, micro green…), des concombres et bientôt des tomates. Tous ces légumes sont sans pesticides, c’est bon à savoir ! C’est beaucoup de travail, mais Rose tire son plaisir de la satisfaction des clients qui viennent chaque matin s’approvisionner à la Souliga Farm.

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