La fête de Saint-Martin aura été ce samedi une respiration dans le quotidien des habitants de l’île, toujours marqué par les stigmates d’irma. Entre costumes, chants et danses traditionnels, et concerts en fin de journée, ce jour de fête a surtout été l’occasion de rappeler que l’île est une et unique qu’Irma ne doit pas diviser. Au contraire, les épreuves subies doivent souder encore plus les deux parties voisines et amies de tous les temps.
C’est ainsi que le discours du président Gibbs s’est à un moment donné adressé plus particulièrement au premier ministre William Marlin dans ces termes : « C'est maintenant - maintenant ou jamais cher William - que nous devons agir pour que la concorde Nord-Sud prenne toute sa signification. Je crois sincèrement que nous devons mettre de côté les sensibilités et les différences du passé pour répondre efficacement et durablement aux attentes de nos concitoyens et aux besoins urgents de notre territoire ».

« Il n'y aura pas de reconstruction à deux vitesses, l'une au détriment de l'autre »

« Nous vivons depuis 369 ans sur un territoire où l'idée d'un destin commun a le plus souvent conduit à nos choix culturels, éducatifs, politiques ... Oui ... comme je tiens à le dire, nous avons peut-être été les précurseurs de l'imaginaire Union européenne avant l'Europe! Dans ce contexte dégradé, nos citoyens attendent des décisions fortes et des actions fortes! Ils n'accepteront pas que nous continuions à tourner autour du pot pour beaucoup plus longtemps. Particulièrement sur la réalisation de nos projets communs. Comme vous le savez, les conditions financières accordées aujourd'hui par l'Union européenne sont révolutionnaires et n'ont jamais été activées auparavant. Je pense au taux de cofinancement de 95% pour nos projets communs. Donc, c'est à nous de faire le pas décisif vers la réalisation de nos accords».
Pour le président Gibbs, la coopération Nord-Sud est plus que jamais une nécessité évidente, voire impérative. Et les échanges sur les questions de stratégie sociale, sécuritaire, migratoire et économique - qui restent des problématiques transversales - doivent être traités d'urgence. Et d’ajouter « L'avenir de notre île est en jeu ». Une partie de discours qui s’inscrivait dans ce contexte bien particulier où règne une crise politique importante.