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Mercredi 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

24 November 2020
Soutenue par l’Organisation des Nations Unies (ONU), cette journée du 25 novembre est chaque année pour nous rappeler qu’il ne faut pas baisser la garde. En 2019 en France, 146 femmes ont succombé sous les coups portés par leur conjoint ou ex-conjoint, selon l’enquête rendue publique en août dernier par le ministère de l’intérieur. Cette année, malgré une légère diminution par rapport à l’année dernière à la même date, ce sont déjà près de 90 femmes qui ont été victimes de leur conjoint.
 
A ces 146 femmes victimes en 2019, il faut rajouter 27 hommes également tués au sein du contexte familial, ce qui porte à 173 décès au total, soit en moyenne un décès tous les 2 jours. L’enquête du ministère de l’intérieur précise que 36% des homicides ont été commis par arme blanche et 24% par arme à feu. Majoritairement, les femmes tuées n’exerçaient pas ou plus d’activité professionnelle.
A Saint-Martin, aucun décès n’a fort heureusement été constaté depuis plusieurs années, mais il n’en reste pas moins que le nombre de femmes victimes de violences conjugales est très important et elles vivent de dramatiques situations.
 
Avoir le réflexe Trait d’Union France Victimes
 
Il faut rappeler ici que pour toute violence subie ou constatée par des proches ou du voisinage, le réflexe à avoir est celui de se rapprocher de l’association Trait d’Union France-Victimes 978. Constituée d’une équipe de 5 professionnels, une juriste, une assistante sociale, une intervenante sociale en gendarmerie, une psychologue et un directeur, l’association Trait d’Union France-Victimes réalise un accompagnement sans failles de la femme victime, et liste ses besoins afin d’y apporter des solutions, qu’elles soient psychologiques, juridiques ou matérielles. Les professionnels sont en relation directe avec les avocats, le procureur, les gendarmes, etc. , et prennent les décisions en fonction de la gravité de la situation. Certes, il n’y a pas eu de décès ces dernières années, mais l’association traite tout de même une moyenne de 2 cas par semaine de femmes victimes de violences conjugales, des violences perpétrées par le conjoint ou l’ex-conjoint, dans la majeure partie des cas.
 
Connaître ses droits
 
« Une des premières choses importantes, pour la victime, c'est de connaître ses droits. Nous constituons les dossiers de demandes d’aides juridictionnelles, et les femmes victimes peuvent ainsi être assistées et conseillées par un avocat. Le début de toute procédure passe par une plainte déposée auprès de la gendarmerie qui peut se faire désormais en rendez-vous privé dans les locaux de la gendarmerie ou bien dans les locaux de Trait d’Union », commente Olivier Fatou, directeur de l’association. Dans les cas les plus graves où le danger est présent et imminent, Trait d’Union fait la demande pour obtenir une ordonnance de protection, et met en place des solutions pour éloigner la femme de son conjoint. Cela passe par une aide locative, en prenant à sa charge des nuitées d’hôtels, le temps que les services sociaux trouvent des solutions pérennes d’hébergement, soit via la famille ou le cercle amical, ou bien le centre d’hébergement d’urgence du Manteau de Saint-Martin, mais aussi par la constitution de dossiers pour obtenir un logement social en urgence si la femme victime est en mesure de pouvoir subvenir à un loyer financièrement. Pour les femmes sans ressources, elles peuvent également être évacuées vers des centres d’hébergement situés en Guadeloupe, le billet d’avion pouvant être pris en charge par la famille, la Collectivité ou encore Trait d’Union. A noter que toutes ces missions sont gratuites pour les bénéficiaires.
A toutes ces femmes victimes et en danger, les professionnels de l’association Trait d’Union veulent rappeler qu’elles ne doivent pas rester seules et qu’une batterie d’aides peut être mis en place autour d’elles et de leurs enfants afin de les aider à sortir des griffes de leurs tortionnaires.
Coordonnées de l’association Trait d’Union France-Victimes 978 : 10 rue Kennedy, Marina Royale – Tél. : 0690 37 84 01/ 0590 29 44 91 – mail : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.
 
Samedi, une vingtaine de personnes se sont ralliées à la Marche #NousToutes
FEMME
 
Pour cette 3e édition reprise aussi à Saint-Martin, ils étaient une petite vingtaine à avoir répondu samedi matin à la mobilisation contre les violences sexistes, organisée partout en France. Certes, un petit nombre, mais qui est en progression, l’année dernière ils étaient une dizaine et la première année, seules 3 femmes avaient fait le déplacement. Une marche pacifique et symbolique, qui s’est faite depuis l’Hôtel de la Collectivité jusqu’au tribunal en passant par la préfecture et Le Manteau de Saint-Martin.
 
Le club Soroptimist « Orange le monde » et collecte des fonds
Dans le cadre de la campagne mondiale qui se déroule à partir de ce mercredi 25 novembre, et jusqu’au 10 décembre, le Club de Saint-Martin a apposé un panneau informatif à l’aéroport de Grand Case et une urne pour récolter des fonds. L’urne sera récupérée juste avant les fêtes et les dons serviront à aider les deux lieux d’accueil pour les femmes en situation précaire qui existent sur l’île (Le Manteau à Marigot et son homologue en partie hollandaise). Enfin demain, chacun est invité à venir déposer une rose orange (c’est la couleur de cette opération) sur la stèle dédiée dans les jardins de le Collectivité.
 
 

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