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Les sauveteurs en mer, ces héros dans l’ombre

22 June 2018

Depuis l’année 2017, qui a marqué le cinquantenaire de la SNSM, une journée nationale des Sauveteurs en Mer a été décrétée. Ainsi, et pour la deuxième année consécutive, le 23 juin célèbre et rend hommage aux milliers de bénévoles qui, dans l’ombre, accomplissent des actes héroïques sans pour autant faire parler d’eux. L’occasion pour nous de faire un large coup de projecteur sur notre station de Saint-Martin, la replaçant au cœur de notre système insulaire.

Et alors que toutes les côtes littorales de l’Hexagone s’apprêtent, dès demain, samedi 23 juin, à rendre hommage aux milliers de bénévoles qui sont prêts, à tout instant, dans toutes circonstances et au prix de leur sécurité, à aller porter secours à ceux qui sont en détresse en mer, il n’était pas acceptable que cette journée se passe dans l’indifférence générale, ici, sur l’île de Saint-Martin, pour notre station SNSM. 
La SNSM Saint-Martin, c’est quelque 30 à 35 femmes et hommes qui sont chaque jour au garde-à-vous à la moindre alerte sonnée par le CROSS Martinique. Des alertes parfois fantaisistes, comme cela a été le cas après le passage de l’ouragan Irma, où les fusées de détresse laissées dans les bateaux devenus épaves se déclenchaient de manière intempestive. Et des alertes très sérieuses, comme le sauvetage d’un couple et d’un nourrisson de quelques mois, au lendemain du passage du cyclone Gonzalo, en octobre 2014. Un sauvetage qui a été reconnu héroïque par l’Organisation Maritime Internationale et pour lequel la station de Saint-Martin a reçu une distinction nationale. Seulement 4 stations au niveau mondial ont reçu une telle distinction cette année-là. Car dans ce cas précis, ce sont trois vies qui ont été sauvées. Sans jamais préjuger de l’intensité d’un danger, les bénévoles partent en intervention à la moindre alerte. 

UNE MISSION PASSION

Des femmes et des hommes qui sont avant tout des altruistes amoureux de la mer et du monde marin. Une solidarité bien à part guidée par la passion. Comme tout héros au sens le plus large du terme, la patronne « suppléante » de la vedette, Anke Roosens veut rester discrète… Et tout en respectant ce choix, nous rendons hommage à son incroyable dévouement alors qu’elle est empêtrée depuis l’ouragan Irma dans des problèmes logistiques et matériels. Mais qui passent en second plan. Et elle est présente à chaque intervention, deux à trois par mois, de jour comme de nuit, à toute heure. Un hommage aussi à Jean-Pierre Papaix, qui a créé la station de Saint-Martin, en 2000. Il est depuis décédé, et de là où il est, il doit être fier de voir qu’elle est devenue, selon le CROSS Martinique, la station la plus active de toutes les Caraïbes. Jean-Claude Rymenart, qui a été le patron depuis la création jusqu’en 2015 a largement et passionnément participé à cette belle énergie pour la station de Saint-Martin. Et René-Jean Duret, son président depuis 2015, qui, par son esprit cartésien, sa méthodologie de travail et son réseau, maintient le moral et la mobilisation de ses troupes en réunissant chaque semaine les bénévoles et les sympathisants pour rendre compte des dernières interventions qui ont eu lieu et partager le verre de l’amitié et de la solidarité marine. Et parvient aussi à réunir des fonds, le nerf de la guerre.

ZÉRO SUBVENTIONS

Alors que les Sauveteurs en mer revêtent un rôle de protection des populations en mer, une fonction de type pourtant régalienne de l’Etat, les subventions publiques se sont largement amenuisées depuis ces dernières années, pour devenir peau de chagrin. « Auparavant, les stations SNSM pouvaient compter pour leur budget sur environ 25% de subventions communales, 25% de subventions du Conseil Départemental ou du Conseil régional, 25% de subventions en provenance de la fédération nationale des SNSM. 
Les derniers 25% provenaient des actions menées localement et des dons. Ce temps-là est révolu, et nous devons aujourd’hui compter à 90% sur nos propres actions pour récupérer des financements nous permettant de fonctionner », explique René-Jean Duret qui arrive à faire fonctionner son réseau, notamment au sein des Rotariens de France. « L’année dernière, grâce aux Rotary Clubs, nous avons pu collecter près de 40 000 euros.  Et nous avons eu un don qui est resté anonyme de 30 000 euros », continue celui qui en appelle régulièrement à la générosité populaire pour faire fonctionner la station : « Nos actions et nos moyens sont financés à plus de 90% par des initiatives privées. C’est donc incontestable : le premier des sauveteurs, c’est vous, le donateur ! Sans vous, sans votre don, nos bénévoles ne pourraient pas remplir ces missions d’utilité publique que sont l’entretien, la maintenance et  la gestion de notre station, ainsi que nos actions de prévention, de formation et de sauvetage en mer ».

DÉDUCTION FISCALE DE 80% SUR LES DONS

Le président de la station de Saint-Martin sensibilise également les donateurs contribuables de Saint-Martin, particuliers ou entreprises, sur le régime fiscal particulier de la Collectivité qui a porté à 80% la déduction fiscale pour des dons faits aux associations comme la SNSM. « Par exemple, un don de 400 € à l’ordre de la SNSM de Saint-Martin ne vous coûtera en fait que 80 €, après déduction fiscale ». 
Proche de la SNSM, et symboliquement pendant les festivités du Billfish Tournament, l’association Métimer remettra demain à la SNSM Saint-Martin, un chèque de 1000 euros. Un montant collecté pendant la fête de la mer. Soutenir les Sauveteurs en mer de Saint-Martin, c’est aussi revendiquer l’appartenance à un système insulaire.


La SNSM de Saint-Martin remercie ses partenaires permanents sans lesquels elle ne pourrait fonctionner : La Collectivité de Saint-Martin pour la mise à disposition gracieuse du local, Samagest pour les places au quai de la Marina Fort Louis, Delta Petroleum pour la fourniture du carburant, EDF pour la convention passée en cas de pollution, Dauphin Télécom pour la gratuité offerte aux numéros SNSM. 

La SNSM en 2017 au niveau national, c'est ... • 7 000 bénévoles au service du sauvetage en mer et sur les plages • 219 stations de sauvetage • 450 bateaux • 32 centres de formation et d’intervention • 1 300 nageurs-sauveteurs • 4 400 sauveteurs embarqués • 5 500 interventions au large et le long des côtes • 9 000 personnes secourues en mer • 19 000 personnes soignées sur les plages • 80% de fonds privés • 30 millions d’euros de budget Toute l’année, de jour comme de nuit et par tous les temps, parfois au risque de leur propre vie, les 4 400 sauveteurs embarqués bénévoles de la SNSM appareillent sur alerte en moins de 20 minutes. Ils se portent au secours des personnes en difficulté en mer, à partir de 219 stations de sauvetage en métropole et outre-mer, au cours d’interventions coordonnées par les CROSS (Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage), placés sous la responsabilité des préfets maritimes. Par ailleurs, 1 300 nageurs-sauveteurs, formés et équipés par les 32 CFI (Centres de Formation et d’Intervention), assurent la surveillance des plages et des zones de bain depuis les postes de secours, sous l’autorité des maires des communes du littoral. Les 7 000 bénévoles de l’association secourent ou soignent ainsi chaque année près de 30 000 personnes en mer et sur les plages.

 

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