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Les professionnels de l’hôtellerie montent au créneau

Les professionnels de l’hôtellerie montent au créneau

23 June 2020
Un document intitulé « Changer le tourisme à Saint-Martin » a été soumis le 5 mai dernier à la direction du tourisme de la Collectivité et à l’Office de Tourisme. Il préconise de nombreuses actions à mettre en œuvre dans les tous prochains mois. Véronique Legris, chargée de mission de l’AHSM, faisait le point lors d’une visioconférence presse hier sur les avancées du dossier.
 
L’agenda des réunions a été quelque peu bouleversé, mais au final l’Association des Hôteliers de Saint-Martin (AHSM) a pu rencontrer les différents services de la Collectivité et soumettre ses préconisations lors de deux séances, l’une sur l’aménagement du territoire et l’autre sur la sécurité.
A l’issue de ces réunions, Véronique Legris, se faisant le porte-parole des hôteliers, s’estime satisfaite. Le projet semble donc sur la bonne voie, avec quelques incertitudes toutefois. Une nouvelle réunion est programmée ce mercredi, avec la Collectivité et certains élus, sur la structuration de la filière touristique, l’un des cheval de bataille de l’AHSM.
 
A l’heure du débroussaillage
 
Selon Véronique Legris, il y a une réelle prise de conscience des problématiques et une vraie mobilisation de la part de la Collectivité. Cependant, sur certains points les solutions restent encore compliquées à mettre en œuvre. Effectivement l’aménagement du territoire et plus particulièrement la réfection des routes sur toute la partie française de l’île, l’évacuation des eaux usées à Grand Case, ou encore les carcasses sur les propriétés privées posent encore problèmes pour l’accueil des touristes. Tout comme certaines structures privées, à l’état de ruines (restaurants de Marigot par exemple) où malheureusement il y a peu de recours en dehors de la bonne volonté des propriétaires. Le sujet de la sécurité, sensible lui aussi, n’a pas encore été abordé. Une prochaine réunion avec la gendarmerie et la PAF sur ce sujet devrait être programmée très prochainement. Seuls les dispositifs en matière de sécurité cyclonique ont été à ce jour pris en compte et débattus avec la Collectivité et la Préfecture. Une charte sanitaire du territoire est d’ailleurs en cours d’élaboration et elle devrait tenir compte des recommandations de l’AHSM.
Le constat est que les choses n’avancent pas assez vite. Cependant, les hôteliers reconnaissent que la Collectivité doit faire face à des démarches administratives lourdes. Malgré tout, Collectivité et AHM semblent s’accorder pour dire que tout sera prêt pour novembre.
 
Restructurer pour mieux influencer
 
Dans la mesure où l’AHSM est pleinement associée aux travaux et devrait être encore plus impliquée à l’avenir, se pose la question de fédérer toutes les petites associations, pas forcément très actives, pour créer une vraie association des professionnels du tourisme. C’est une volonté de l’ASHM depuis deux ans, qu’elle souhaiterait aujourd’hui concrétiser, pourquoi pas par une convention avec la Collectivité et l’Office de Tourisme. L’objectif est de disposer ainsi d’une structure pouvant piloter le programme touristique de la destination. Comme le souligne Véronique Legris, ces structures existent dans toutes les autres îles de la Caraïbes, alors pourquoi est-ce qu’il n’y aurait pas cette volonté à Saint-Martin ? Pérennisée au moins sur trois ans, elle permettrait de fédérer l’ensemble de la filière et de dégager de vraies idées pour avancer, tout en ayant l’avis de professionnels sur les questions techniques.
 
Sauver ce qui peut l’être
 
La période est particulièrement anxiogène pour les hôteliers ; structures fermées, personnel en chômage partiel jusqu’en septembre pour la grande majorité et l’incertitude pour les employés des hôtels qui ne pourront rouvrir en octobre ou novembre. L’annonce de l’ouverture de l’aéroport Princess Juliana au 1er juillet est certes une bonne chose, mais encore faut-il que les chartes sanitaires soient à l’unisson des deux côtés et surtout que les compagnies aériennes décident de revenir. Et c’est là toute la problématique, car selon les sources le retour à la normale ne serait prévu qu’en 2022, voire 2023. D’ici là Air France a déjà annoncé ne pouvoir mettre en place que 60% de sa capacité habituelle. Reste donc à mettre en place des actions bien ciblées et bien faites pour sauver ce qui peut l’être.
Les hôteliers de Saint-Martin auraient donc bien aimé rencontrer Annick Girardin lors de sa visite pour aborder ces points épineux, mais à leur grand regret, ils n'ont pas été contactés par les services du Ministère des Outre-mer.
 

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