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Les balbutiements du projet d’externalisation du périscolaire aux associations

Les balbutiements du projet d’externalisation du périscolaire aux associations

24 June 2019
La Collectivité et la CTOS invitaient, vendredi dernier, les associations locales à participer à une réunion d’informations au sujet de l’externalisation des activités périscolaires. Un projet qui doit être mis en place pour la rentrée prochaine, mais qui pour l’heure semble encore en être à ses balbutiements.

Externaliser les activités du périscolaires vers les associations locales est un projet qui a pris corps au cours du conflit qui a duré plusieurs mois au sein de la Caisse Territoriale des Œuvres Scolaires (CTOS). Les dirigeants de cette Caisse, présidente et directeur, ainsi que les élus de la Collectivité, s’étant accordés à dire que les comptes imposaient une réduction de la masse salariale. Certains agents n’ayant donc pas été reconduits dans leur contrat de travail, la CTOS souhaite désormais passer le flambeau aux associations locales pour prendre en charge le périscolaire. La 3e vice-présidente de la Collectivité, Annick Pétrus, assistée du directeur du service de l’Education, Médhi Boucard, et du directeur de la CTOS, Kenroy Bryan, indiquait à une vingtaine de représentants d’associations venus assister à cette réunion d’information que « ce projet d’externalisation des activités périscolaires sera dans un premier temps mené à titre expérimental et uniquement sur deux secteurs : Sandy Ground et Quartier d’Orléans, et doit être mis en place pour la prochaine rentrée de septembre ».  Deux quartiers éligibles à la Politique de la Ville et pour lesquels des fonds supplémentaires peuvent abonder. 

UNE ORGANISATION COMPLEXE

Selon les chiffres prévisionnels pour la rentrée 2019/2020, quelque 129 élèves pour ces deux quartiers seraient inscrits aux plages d’activités périscolaires qui sont définies selon les horaires suivants, les lundis, mardis, jeudis et vendredis : de 7h à 7h50 le matin, de 11h30 à 13h20 pendant la pause méridienne et de 16h à 17h en fin de temps scolaire. Et 4 heures pour les mercredis matins, ces matinées étant devenues des temps périscolaires. Soit environ 7h30 par semaine qui devront être gérées par des associations pour occuper 129 élèves au sein même des établissements scolaires. « Des prévisionnels basés sur des estimations basses », précisait Médhi Boucard. En termes de personnels d’encadrement, et pour être dans les clous au regard de la réglementation en vigueur, pour cet effectif prévisionnel de 129 élèves, ce sont 27 personnels d’encadrement les midis et 8 personnels les soirs pour les écoles du  quartier de Sandy Ground, et 47 personnels les midis et 19 personnels les soirs pour les écoles de Quartier d’Orléans. Les personnels encadrants doivent par ailleurs être titulaires du Brevet d’Aptitude au Fonction d’Animateur (BAFA). 

RÉPONDRE À UN APPEL D’OFFRES

Un casse-tête pour les associations qui vont devoir répondre à un appel d’offre que la Collectivité lancera dans les prochaines semaines, sans pour autant n’avoir déjà procédé au recrutement des animateurs qui seront nécessaires pour répondre à la demande de la CTOS. La vice-présidente Annick Pétrus assurait que les associations avaient accès à des fonds (notamment les fonds européens) qui pouvaient leur permettre de répondre à cet appel d’offre. Elle rajoutait avoir rencontré des communes de Guadeloupe dans lesquelles des systèmes similaires fonctionnent ainsi que des associations qui s’occupent des temps de périscolaires dans ces mêmes communes de Guadeloupe. Des propos contrecarrés par Calvin Bryan, président de l’association Speedy Plus, qui intervenait dans le public pour indiquer que l’importance des charges sociales incombant aux associations qui salarient des animateurs représentait un frein à la pérennisation de ces emplois. D’autant que les conventions passées avec la CTOS auront une période limitée de 10 mois, de septembre à juin, et pourront être reconduites 2 fois. 

LA FORMATION AU BAFA FINANCÉE PAR LA COM

Annick Pétrus indiquait que la Collectivité était aux côtés des associations pour les aider dans le montage de leur dossier et assurait par ailleurs prévoir de financer la formation au BAFA pour les animateurs. Par ailleurs, elle précisait que la COM pourrait budgéter 15€/heure à rétribuer aux associations qui deviendraient partenaires pour ces activités périscolaires. 
Afin de lisser toutes ces informations qui restent pour l’heure peu précises et d’avancer dans ce projet d’externalisation du périscolaire, la vice-présidente annonçait qu’une seconde réunion avec les associations volontaires aurait lieu courant de la première quinzaine du mois de juillet. 

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