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Elie Touzé, Michel Vély, Whit Javon, Valérie Fontrose, Alain Gros-Desormeaux, Franz Gumbs
Elie Touzé, Michel Vély, Whit Javon, Valérie Fontrose, Alain Gros-Desormeaux, Franz Gumbs

L’abattoir de saint-martin est à nouveau en activité

25 November 2022
Tout comme de nombreuses structures de l’île, il a fallu du temps pour le remettre en route après 2017, et une présentation officielle a eu lieu cette semaine.
Valérie Fonrose et Elie Touzé respectivement présidente et directeur de l’abattoir, ont donc reçu la presse locale aux côtés de Michel Vély chef des services vétérinaires et phytosanitaires de Saint-Martin, du Député Franz Gumbs, et de Alain Gros-Desormeaux conseiller territorial. Durant la visite, des explications très détaillées ont permis de comprendre le fonctionnement de cet abattoir qui a été entièrement remis aux normes grâce à un plan de financement européen (mais pas seulement) réparti comme suit : 54% Fonds européen d'orientation et de garantie agricole 582.000 €uros, 20% Etat 218.000 €uros, 9% Région Guadeloupe 100.000 €uros, 9% Département Guadeloupe 100.000 €uros, 7% Collectivité de Saint-Martin 70.000 €uros.

Une activité en pleine croissance

La structure qui existait déjà avant Irma a du répondre à un appel d’offre pour cette remise à niveau et pour améliorer son fonctionnement, et c’est la Collectivité de Saint-Martin qui a supporté les coût des travaux supplémentaires et qui finance également les frais de fonctionnement quotidiens. En effet, les éleveurs ne payent qu’une faible contribution pour utiliser les services de l’abattoir, et ils se voient reverser une prime à l’abattage pour les inciter à une fréquentation plus assidue. Depuis la reprise de l’activité, un bovin par semaine y est traité, mais la direction espère qu’une montée en puissance progressive va avoir lieu, même si certains se montrent encore un peu timides, ancrés dans une tradition culturelle qui passe outre les normes en vigueur.

Des normes très strictes

Michel Vély rappelle pourtant que les règles strictes liées à l’hygiène doivent être appliquées par tous les éleveurs de bovins, et que les contrevenants s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et 7.000 €uros d’amende. Il faut savoir que l’élevage d’un porc et son abattage à domicile est autorisé à condition qu’il ne soit pas destiné à la vente, en revanche tout bovin doit passer par l’abattoir avant que sa viande soit vendue au public, après un contrôle très poussé des services vétérinaires. D’ailleurs l’abattoir est désormais doté de plusieurs chambres froides qui permettent d’éviter tous risques sanitaires selon les normes applicables sur tout le territoire français et européen.

Boucher, un métier d’avenir

Au delà de la bonne nouvelle que constitue cette réouverture, les principaux responsables de l’établissement désirent mettre en avant une incitation à l’installation de nouveaux éleveurs sur l’île afin de promouvoir la viande locale grâce aux garanties offertes par cet outil sanitaire et sécuritaire qui participe désormais à l’autonomie de l’île. Toutefois, il est à noter que Saint-Martin manque cruellement de spécialistes de la découpe, car l’ancienne génération va bientôt prendre sa retraite et la relève ne semble pas vouloir se bousculer au portillon. Fort heureusement, l’abattoir de Saint-Martin peut compter sur Whit Javon, boucher en titre qui effectue un travail de qualité dans les règles de l’art de ce métier qui tend à retrouver peu à peu ses titres de noblesse. JMC

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